Licenciements à la mode Fillon

Du Fillon pur sucre : pas de vagues, et une voie résolument médiane. La loi de modernisation sociale, votée sous l’ère Jospin, et si contestée alors par les patrons en raison de l’allongement des délais de licenciement, ne sera que « suspendue ». Pas question d’abrogation. Cette timidité provoque l’ire – au moins en apparence – du Medef, qui fait remarquer que le gouvernement précédent, dans la foulée des cas Danone et Marks & Spencer, ne s’était pas gêné pour imposer la loi, « pour faire plaisir aux communistes ». « Nous sommes contre tout ce qui est transitoire, explique Denis Kessler, le numéro deux du Medef.

Place aux contrats jeunes en entreprise

Les contrats jeunes en entreprise , qui seront officiellement présentés demain par le ministre des Affaires sociales François Fillon , ont été créés par la loi du 29 août 2002 avec effet rétroactif au 1 e r juillet. Ces contrats, qui signent donc la mort des emplois-jeunes, s ‘ adressent aux jeunes âgés de 16 à 22 ans peu qualifiés.
Concrètement, la loi prévoit des exonérations complètes de charges sociales pendant deux ans et un allégement de 50 % pour la troisième en faveur des entreprises qui ont embauché à temps plein ou partiel des jeunes payés au minimum au Smic.
Les entreprises ayant procédé à des licenciements économiques au cours des six précédents mois ne peuvent bénéficier du dispositif qui devrait concerner 200.000 à 250.000 jeunes à l ‘ horizon 2005.

Saint Omer : la fermeture de Solectron

Le 31 octobre, l’entreprise sera officiellement fermée. Quelques salariés ont vécu l’aventure jusqu’au bout. Pas facile de tourner le dos à ce qui fut une partie de sa vie.
« J’ai commencé ici à 16 ans, j’en ai 48. Solectron, c’est ma vie. J’ai tout fait ici. Et maintenant, que vais-je faire sans diplôme ? Des heures de ménage ? »
Dans l’atelier désert où se perdent ses souvenirs, Patricia s’interroge avec amertume. Autour d’elle, un petit groupe aux regards hagards s’est formé.

Rémunération du livret A par les marchés financiers

La CGT s’y oppose.
Le ministre de l’Economie et des Finances, Francis Mer a récemment confié à Christian Noyer, ancien vice-président de la Banque centrale européenne et à un haut fonctionnaire Philippe Nasse, une mission de réflexion sur l’épargne réglementée (livret A, CODEVI, livret d’épargne populaire etc.).

Projet de loi sur les restructurations

En choisissant de donner la possibilité pour un accord d’entreprise de faire échec au code du travail, le gouvernement ouvre une grande brèche dans le droit social français et dans l’accord des partenaires sociaux sur les voies et moyens de la négociation collective. Certes à titre expérimental, cette disposition est la porte ouverte à de graves dérives et la remise en cause inévitable de la notion d’ordre public social, pilier du droit. Le fait que l’accord doive être majoritaire ne réduira pas le risque, sauf dans les entreprises où s’exerce la pluralisme dans le cadre d’une véritable liberté syndicale.

Une délégation de la CGT doit rencontrer le MEDEF aujourd'hui

Une délégation de la CGT, conduite par Bernard THIBAULT et composée de Maryse DUMAS, Jacqueline LAZARRE et Jean-Christophe LE DUIGOU, doit rencontrer le MEDEF jeudi 24 octobre 2002 à 9 heures.

Si pour le MEDEF il s’agit de faire le point sur les questions sociales, pour la CGT l’efficacité de cette rencontre s’appréciera en fonction des négociations concrètes qu’elle est susceptible d’ouvrir pour répondre aux revendications sociales des salariés.

Loi Fillon: la piqûre de rappel social des sénateurs

Le Sénat pourrait-il jouer les «monsieur bons offices» entre le gouvernement et les syndicats ? Lors de l’examen à l’Assemblée de la loi Fillon, réduisant la portée des 35 heures (adoptée en première lecture le 15 octobre), le gouvernement avait accepté un amendement UDF assimilant l’astreinte à du temps de travail. Hier, c’était au tour du Sénat de commencer à débattre du texte. Et derrière les proclamations de principe, les sénateurs n’ont pas résisté au plaisir de donner une petite leçon de dialogue et de droit social au gouvernement.

Mouvement de grève du personnel des plates-formes sucrières

Entre planteurs et opérateurs du CTICS (Centre technique interprofessionnel de la canne et du sucre), ça n’est pas toujours le grand amour. D’où le mouvement de grève lancé par ces derniers hier matin afin de dénoncer les “insultes, provocations et pressions de toutes sortes” dont ils seraient quotidiennement victimes.

La CES veut inscrire l'Europe sociale dans le marbre

La Confédération européenne des syndicats vient d’élaborer sa contribution à destination de la Convention pour l’avenir de L’Europe.

Le feu est vert pour l’adhésion de dix nouveaux pays à partir de 2004. Cette décision de la Commission européenne est heureuse. Elle a le mérite de focaliser l’attention sur le débat central qu’est l’avenir du projet européen. Car pour l’heure, la Convention, présidée par Valéry Giscard d’Estaing, se charge depuis près de huit mois de préparer l’architecture d’un texte constitutionnel.

Les patrons de PME confiants dans la politique de Raffarin

Selon le baromètre mensuel « La Tribune »-Crédit Lyonnais-Radio Classique, les dirigeants de PME apprécient la politique du gouvernement en faveur de la création et de la transmission d’entreprise, et leur moral se redresse.

Ils résistent au pessimisme qui affecte les grandes entreprises. Et s’estiment moins touchés par le ralentissement économique mondial. Le bâtiment profite des bas taux d’intérêt.

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