Les salariés licenciés prennent l'usine en otage

«MAINTENANT, on reste là et on est prêts à tout ! » Hier, à 16 h 15, une centaine d’employés de l’usine Mueller à Longueville, près de Provins, ont investi les locaux, décidés à utiliser machines et stocks de cuivre comme monnaie d’échange. But : faire pression sur le liquidateur judiciaire et les pouvoirs publics afin d’obtenir notamment une compensation financière honorable (dix-huit mois de salaire pour tous), et éventuellement un plan social pour les 188 salariés licenciés.

Licenciements chez Laffargue

Les établissements Laffargue à Avallon, en redressement judiciaire depuis décembre 2002, viennent d’annoncer 7 licenciements économiques. Cela représente plus de la moitié des salariés -13 au total et toutes des femmes – pour cette entreprise spécialisée dans la confection de cravates et de gilets de cérémonie.

Hôtellerie-restauration : Le banc d'essai du salariat atypique

Selon une étude de l’INSEE diffusée aujourd’hui, le secteur recèle la plus forte proportion de travailleurs précaires et sous payés.

«L’hôtellerie, la restauration et les cafés, un secteur très spécifique en termes d’emploi et de revenus» titrent les auteurs d’une étude de l’INSEE publiée aujourd’hui. Un euphémisme, au vu des résultats de l’étude: «En 2000, ce secteur a employé 800 000 salariés dont un tiers travaillait à temps partiel, et la moitié moins de six mois chez le même employeur. La part des cadres et chefs d’entreprise salariés est faible, ainsi que celle des professions intermédiaires. La main d’oeuvre est nettement plus jeune, et plus féminisée que dans les autres secteurs. Les rémunérations sont moins élevées, pour une part en raison de la faible qualification des emplois».

Air Lib Technics: liquidation par le tribunal de commerce

PARIS, 20 mars (AFP) – Le tribunal de commerce de Créteil a prononcé jeudi la liquidation judiciaire d’Air Lib Technics (ALT), filiale de la maison mère d’Air Lib (Holco), ce qui va entraîner le licenciement de ses 378 salariés, ont annoncé à l’AFP le secrétaire du Comité d’entreprise d’ALT et la CGT.
ALT, société de maintenance dont le principal client était Air Lib, liquidée le 17 février, avait déposé son bilan il y a plusieurs semaines.
ALT, dirigée par Jean-Charles Corbet, président d’Holco, emploie 378 personnes à Orly, Nice, Toulouse, Marseille, Figari (Corse), Pointe-à-Pitre, Fort-de-France et à La Réunion, selon les syndicats.

SIE dépose le bilan ce matin

Les 180 salariés encore employés sur le site qui fut le haut-lieu français de la construction des centrales thermiques attendent avec inquiétude ce matin.
L’objet du comité d’entreprise convoqué hier ne faisait aucun doute, pour les salariés de Stein industrie énergie qui, dès 9 heures, faisaient bloc devant les portes de l’aile de l’usine réservée à la direction. L’état de cessation de paiement, annoncé la veille aux administrateurs, était connu de tous.

La mort programmée de Metaleurop

Pour limiter ses pertes, le groupe européen a décidé de couper les vivres de sa filiale déficitaire de Noyelles-Godault, sacrifiant 50 % de son chiffre d’affaires et 830 salariés. L’usine a arrêté sa production fin janvier. Plombé par la baisse constante des cours du zinc et du plomb qu’il transforme et valorise, le site Metaleurop Nord, qui constitue le principal foyer de pertes du groupe européen, devait faire l’objet d’une restructuration comprenant un plan social pour 265 personnes. Metaleurop SA ayant refusé de financer un tel plan, l’usine de Noyelles-Godault est abandonnée à elle-même.
La cour d’appel de Douai a rejeté la demande en référé de suspension de la liquidation judiciaire.
Les lettres de licenciement partiront le 24 mars.

Grèves et manifestions à la SNCF et dans l'enseignement

Toutes les organisations de cheminots comme celles de l’éducation ont appelé aujourd’hui à l’action pour s’opposer aux projets annoncés ou amorcés par le gouvernement.
Lancés à l’appel de l’ensemble des fédérations syndicales, les mots d’ordre de grève et de manifestations à la SNCF et à l’Éducation nationale promettaient d’être très suivi à la mi-journée. Les organisations de cheminots comme celles des personnels de l’enseignement partagent la même préoccupation : défendre le service public contre les réformes annoncées ou amorcées par le gouvernement.

Six ans après la réforme, les trains traînent toujours la dette

La séparation entre le réseau et la traction n’a pas résolu les problèmes économiques de la SNCF.
Six ans après la réforme, les trains traînent toujours la dette
Un calendrier chargé attend la SNCF, qui pourrait entrer, au cours des prochains mois, dans une nouvelle zone de turbulences économiques et sociales. Jugé positivement par le gouvernement sur l’unique critère de la paix sociale retrouvée, Louis Gallois vient d’être reconduit à la tête de la société nationale.

Retraites – Grèves et manifestations le 3 avril.

Pour FO, la CGT, l’UNSA et la FSU, le moment de mobiliser les salariés est venu.

Ce matin, à l’issue d’une réunion intersyndicale où la CFE-CGC était absente, FO, la CGT, l’UNSA et la FSU ont annoncé une journée de mobilisation interprofessionnelle le 3 avril prochain avec «des manifestations et des arrêts de travail pour l’amélioration et la garantie» du système de retraites. La CFDT et la CFTC ont décidé ne pas se joindre à cet appel. Vendredi dernier, l’ensemble des organisations syndicale (FO, CFDT, CFTC, CGC, CGT) qui participent au groupe de travail sur les retraites avaient refusé de cautionner un texte gouvernemental devant servir de référence au futur projet de loi de réforme.

Carrières longues : la CFDT tire la sonnette d'alarme

La CFDT a pris acte ce matin, lors de la réunion de l’intersyndicale, que le droit à la retraite dès 40 ans de cotisation, même avant 60 ans, n’est plus défendu par toutes les organisations syndicales, alors que cette revendication figure dans la plate-forme signée le 6 janvier.
Ce revirement de FO est un coup de poignard dans le dos des salariés qui ont commencé à travailler tôt et qui cotisent plus de 40 ans, dans le privé mais aussi dans le public, en particulier les personnels administratifs et ouvriers. Pour la CFDT, il est paradoxal de revendiquer le retour aux 37,5 pour tous et dans le même temps de refuser le droit à la retraite pour ceux qui ont travaillé 40, 42 voire 46 ans.

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