Les Antilles françaises affrontent une crise sociale dans un contexte économique fragile.
«Ils ont mangé depuis des années en Martinique et ils s’en vont en cassant l’assiette.» Claude Cayol à propos d’Accord.
Les départements d’outre-mer antillais sont au bord de la crise. Hier, le syndicat général des travailleurs de Guadeloupe (UGTG, indépendantiste) a appelé ses militants à une grève générale de quatre jours à compter d’aujourd’hui. A l’origine, le mouvement est lié à un simple contentieux entre la centrale syndicale et la filiale locale de la compagnie pétrolière américaine ChevronTexaco. Mais il prend un tour particulier, deux jours après l’annonce par le groupe hôtelier Accor de son retrait des Antilles. Dans une lettre à la présidence de la République rendue publique par le Parisien de samedi, Gérard Pélisson, PDG du groupe, annonçait son retrait progressif de la Martinique et de la Guadeloupe. Il justifiait sa décision par le manque de productivité du personnel local, un climat «détestable» vis-à-vis de la clientèle et les charges trop élevées.