Social. Après le référendum interne, les employés d’Amiens craignent des représailles sociales.
«Alors, ils vont fermer la boîte?», demande le gardien de l’usine, inquiet, en tendant son badge au journaliste. Un haussement d’épaules comme réponse et le forçat de l’accueil repique du nez sur son téléphone. Nul ne sait. La direction est muette. Les salariés rasent les murs. Un calme d’avant tempête règne dans les ateliers. Devant l’entrée du site Goodyear-Dunlop d’Amiens, géant américain du pneumatique, seules quelques traces d’incendie maculent encore le macadam, ultimes stigmates du blocage organisé mi-septembre par la CGT pour empêcher la tenue du référendum. Une consultation sur le projet de réorganisation de la production, qui a finalement eu lieu le 20 octobre et au cours de laquelle le passage en 4 x 8 a été repoussé par 64 % des salariés.
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