L’augmentation la plus forte (5,3 %) du taux horaire du SMIC ira aux salariés dont le temps de travail n’a pas été réduit par accord, qui sont donc restés à 39 h par exemple (35 h + 4 heures supplémentaires) ou qui ont été embauchés à 35 h et sont payés 35 h au taux horaire du SMIC.
Cela représente 47 % des salariés payés au SMIC, soit: 1 100 000 salariés du secteur privé. Pour les autres, (ceux dont la RTT a été faite par accord dans leur entreprise) les disparités persistent en fonction de la date de passage aux 35 h puisque les garanties mensuelles ne seront revalorisées que de 3,2 % pour la plus ancienne (1998) et à 1,6 %) pour la dernière (2002).
L’inflation se situant à 1,6 %, autant dire que les salariés payés avec la garantie mensuelle de 2002 ne connaîtront pas d’augmentation mais seulement le maintien théorique de leur pouvoir d’achat.
Les annonces faites par le Ministre font ainsi apparaître des différences entre les salariés payés au taux horaire et ceux payés avec la garantie mensuelle allant de 38 euros par mois pour ceux à la garantie de 1998 à 4,57 euros par mois pour ceux à la garantie 2001.
Aucun coup de pouce ne viendra donc améliorer l’ordinaire.
Cependant, les entreprises continueront à bénéficier d’exonérations de cotisations sociales pour «supporter la hausse du SMIC» (19 milliards d’euros d’ici 2005) pour des salaires allant jusqu’à 1,7 fois le SMIC sans contreparties sur l’emploi ou la RTT.
Il est donc nécessaire de réclamer la revalorisation des salaires et la négociation des salaires conventionnels.
Organisme: Force Ouvrière