C’est ainsi que les salariés du privé et du public seront obligés de travailler plus longtemps (42 ans en 2020) ou de partir avec des retraites et pensions amputées.
Pour le gouvernement, l’équité correspond à la régression sociale alors que le progrès consiste notamment à ce que la durée de cotisation soit de 37,5 années pour tout le monde.
Qui plus est, les dispositions Balladur de 1993 (25 meilleures années et indexation sur les prix) sont maintenues.
Confondant les dossiers retraites et emploi, le gouvernement table sur une réduction du chômage pour alimenter les retraites, ce qui relève d’un chèque en blanc ou de la méthode Coué.
De même, il entend réduire le nombre de préretraites (CATS etc.) qui constituent pour les salariés un élément important. De fait, il entend souscrire à l’engagement pris à Barcelone en 2002 de retarder l’âge de fin d’activité.
Au final, les salariés du public et du privé doivent, pour le gouvernement, passer à la moulinette des économies budgétaires.
Dans ces conditions, pour FO, c’est une contreréforme sociale qui est présentée. La volonté du gouvernement de ne pas chiffrer ou préciser certaines données est d’ailleurs significative.
Pour FO, l’heure est à la mobilisation avec manifestations et grève dès le mois de mai.