La CFDT attendait du gouvernement des réponses précises à ses exigences sur un haut niveau de retraite garanti, en particulier une revalorisation des basses pensions : pas de retraite en dessous du Smic ; le droit à la retraite dès 40 ans de cotisations pour les salariés ayant commencé à travailler tôt ; de vraies contreparties à l’harmonisation public/privé pour les fonctionnaires, notamment une prise en compte des primes pour réduire les inégalités, le rachat des années d’études et une meilleure prise en compte du temps partiel.
Sur ces trois exigences, le compte n’y est pas. Pire, aucune réponse chiffrée n’a été donnée.
En outre, la CFDT refuse qu’une décision soit déjà prise sur un allongement de la durée de cotisation après 2008, alors que le gouvernement exclut tout hausse des prélèvements. Toutes les portes doivent rester ouvertes pour financer les retraites dans l’avenir.
La CFDT appellera les salariés du public et du privé à une journée d’action dès la première quinzaine de mai pour faire entendre ses exigences de réforme. Dans une Lettre aux salariés tirée à un million d’exemplaires, François Chérèque les appelle à soutenir ces exigences et à faire pression sans attendre sur le gouvernement, à travers une opération cartes postales à l’adresse du Premier ministre, exigeant « Une réforme pour sauver nos retraites ».