Pas de développement durable sans objectif emploi
« Il n’est pas possible de parler du développement durable sans politiques sociales », a-t-il ajouté, mais, selon lui, il faut aller plus loin que la reconnaissance des trois dimensions, des trois piliers du développement durable (l’efficacité économique, la protection de l’environnement, la dimension sociale) pour montrer comment ils sont interdépendants et construire des politiques fondées sur cette interdépendance.
Il a enfin indiqué que les politiques économiques et les prescriptions internationales étaient en échec parce qu’elles considéraient que l’emploi était une résultante des politiques globales. « L’emploi doit être le premier objectif des politiques économiques si l’on veut lutter contre la pauvreté, politiques qui doivent porter sur les investissements, la santé
. »
Auparavant, Andrew Kailembo, secrétaire général de l’Organisation régionale africaine de la CISL (ORAf-CISL) et Vavi Zwenlinzima, secrétaire général de la COSATU d’Afrique du Sud, avait souhaité la bienvenue aux participants.
« Il n’y a pas de développement durable sans réduction de la pauvreté », devait déclarer Andrew Kailembo, qui mentionnait aussi la pandémie du sida et soulignait que les syndicats et les ONG avaient leur mot à dire sur les politiques de développement décidées par les gouvernements.
Manifestant comme Andrew Kailembo son soutien aux objectifs du NEPAD (Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique), le responsable de la COSATU, Vavi Zwenlinzima, réclamait fermement que sa dynamique économique soit revue pour être davantage en rupture avec les politiques économiques imposées au continent jusqu’ici. Il demandait aussi que la poursuite de son élaboration ne continue pas en milieu fermé, mais prévoie la participation des syndicats en lançant : « on ne rase pas la tête de ceux qui ne sont pas là ».
Le directeur du Programme des Nations unies pour l’environnement, Klaus Topfer, a expliqué combien la pauvreté constituait le « produit » le plus toxique de la planète et souligné que les plus pauvres étaient les premières victimes des dégâts causés à l’environnement. L’Afrique qui représente 14 % de la population mondiale, 3 % des émissions à effet de serre, est le continent qui souffre le plus des changements climatiques. Des responsables syndicaux sont aussi intervenus pour présenter leurs analyses et leurs réalisations.