Jeudi la grève annoncée, par un communiqué de la direction de Nouvelles Frontières (NF) se poursuivait, et pertubera les vacances des voyageurs qui avaient choisi Corsair, filiale de NF, comme compagnie aérienne. Le groupe de tourisme français (contrôlé par l’allemand TUI/ex-Preussag) envisage la suppression d’environ 320 postes. Corsair serait la firme la plus touchée dans ce plan social : parmi les suppressions annoncées, 170 auraient lieu au sein de la filiale aérienne de Nouvelles Frontières, et 150 toucheraient la maison-mère.
Nouvelles Frontières, qui compte actuellement en France un total de 1.671 salariés, pour 1.521 employés dans sa filiale Corsair, affirme vouloir limiter les licenciements secs. « En raison des départs volontaires, du non renouvellement des contrats à durée déterminée et des opportunités de reclassement en interne, le nombre de licenciements sera limité », précise le communiqué. La direction juge que la procédure de restructuration en cours « devrait permettre à Nouvelles Frontières de renouer avec les bénéfices dès 2003 ». Les restructurations déjà menées (vente ou fermeture de trois filiales déficitaires) ont pesé à hauteur de 80 millions d’euros sur l’exercice 2001, qui s’est soldé par une perte nette de 109 millions d’euros.
Les personnels en grève sont remplacés par des cadres
Jeudi, à la direction de Nouvelles Frontières, maison-mère de Corsair, on affirme que les 13 vols prévus aujourd’hui, devraient bien se dérouler. Des sources aéroportuaires ont cependant indiqué que des membres d’encadrement de la compagnie ont dû remplacer, au pied levé, le personnel chargé de l’enregistrement des vols en grève.