On attend… D’autres réunions vont suivre. » Un point crucial suscite néanmoins les plus vives interrogations : la profondeur du gouffre financier qui a justifié un redressement judiciaire. « C’est confidentiel », répond, laconique, la direction qui précise : « On n’est pas en autogestion. C’est à nous, les dirigeants, de décider de l’avenir de la clinique. » Les deux solutions envisageables sont en fait un plan de continuation ou la reprise par un autre établissement. André Lacroix, actionnaire majoritaire et directeur de la clinique, affirme : « Nous serons fixés dans quelques mois. On doit se débrouiller pour combler le déficit et continuer à avoir des résultats performants. Notre maternité – 2 000 accouchements par an – est sans nul doute une des meilleures de la région. » Reste la question des 120 emplois. Quelle que soit la décision prise, y aura-t-il des licenciements ? « Cette question ne regarde que la clinique ! », rétorque encore le directeur. Il n’empêche, la menace plane sur le personnel dont la plupart des membres préfèrent ne pas réagir pour l’instant. Sous couvert d’anonymat, un technicien résume malgré tout le sentiment général : « On aimerait bien savoir pourquoi la faillite a été si rapide. Apparemment, cela tourne bien, en particulier la maternité, notre point fort. Mais franchement, je ne crois pas à un dépôt de bilan sans licenciements. La question se résume à savoir qui va faire partie de la charrette et comment s’en sortir… »
source : www.leparisien.com