Les quatre syndicats affirment dans un communiqué commun que ce projet « s’inscrit dans une approche financière, dans la logique de la filialisation des activités et d’ouverture du capital d’EDF et de GDF ». Il peut conduire « à une remise en cause de la sécurité et fiabilité des centrales et ouvrages hydrauliques et de la sûreté du nucléaire », estiment-ils.
L’ingénierie, qui totalise 4.700 salariés dont 60% d’ingénieurs et cadres dans 9 unités spécialisées (nucléaire, hydraulique, thermique) réparties dans toute la France, est chargée de la conception, construction, maintenance et déconstruction des centrales et ouvrages.
Les quatre syndicats ont encore affirmé que ce projet pour l’ingénierie conduirait à la « destruction de son efficacité technique, de la cohérence de son métier d’études, de conception, de réalisation et d’assistance à l’exploitant » et remettait « en cause de fait le service public ».
Ils s’interrogent en outre sur ce projet « au moment où la décision de construction en France de nouveaux moyens de production d’électricité est nécessaire et urgente et alors qu’un rapport parlementaire (rapport Charpin sur la programmation pluriannuelle d’investissement, ndlr) met en évidence la construction de plus de 8.000 mégawatts supplémentaires d’ici 2010 ».