Les syndicats, CGT en tête, règnent sur une poignée de puissants CE du secteur public, fortement subventionnés par des patrons qui achètent la paix sociale.
Tous les excès sont permis. Au comité central d’entreprise (CCE) de France Télécom, les élus partent en voyage d’étude au frais des agences de voyage pour tester les lieux de vacances qui seront proposés aux salariés du groupe. «C’est de la corruption pure et simple, explique un délégué syndical de l’entreprise. Mais ces pratiques ne sont pas propres à notre CCE. On les retrouve partout.» L’an dernier, un rapport d’audit a révélé que le CCE d’Air France louait pour ses salariés en 2009 «des Mercedes, des Chevrolet et des Peugeot 807» alors qu’il possède sa propre flotte de véhicules. Toujours selon ce rapport, 30 ordinateurs portables achetés 39 000 euros «n’avaient toujours pas été distribués» fin 2009. Chez Disneyland Paris, un récent rapport judiciaire a révélé que 558 000 euros ont été détournés du CE entre 2006 et 2009.
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