Il est mort au moment même où les pouvoirs publics veulent rendre effectif un principe pour lequel il s’est battu toute sa vie : le droit au logement. Jusqu’au crépuscule de son existence, il a défendu les sans-abri et les mal-logés. Même diminué, il avait tenu, en janvier 2006, à se rendre à l’Assemblée nationale pour s’opposer aux députés qui voulaient vider de sa substance la loi obligeant plusieurs centaines de communes à construire des logements sociaux sur leur territoire. L’abbé Pierre est mort, lundi 22 janvier, à 5 h 25 à l’hôpital du Val-de-Grâce, à Paris, où il avait été admis huit jours plus tôt. Il avait 94 ans.