Avant qu’il ne commence à appliquer sa stratégie, Carlos Ghosn se trouve face à un paysage syndical en plein bouleversement. Renault a définitivement tourné la page des luttes ouvrières et des avancées sociales de l’après-guerre. Symbole de cette mutation, la CGT a perdu, le 11 janvier, le dernier comité d’établissement qu’elle détenait, celui de Cléon (Seine-Maritime).
Bien que la CGT reste la première organisation syndicale, avec un peu plus de 30 % des suffrages, les onze comités d’établissement du constructeur en France sont désormais détenus par les syndicats rivaux : six pour la CFE-CGC, quatre pour FO et un pour la CFDT. Les conditions de la défaite de la CGT à Cléon en disent long sur la situation du syndicalisme chez Renault : la CFE-CGC a obtenu 7 voix, contre 6 au secrétaire CGT sortant, grâce au soutien de la CFDT, de FO et… du représentant de la direction.
La suite de l’article sur lemonde.fr