Ce n’est pas un rapport mais un règlement de comptes auquel donne lieu l’étude de la commune d’Amnéville (Moselle), 9000 habitants, à propos d’un complexe de loisirs de 660 hectares bâti sur les friches de la sidérurgie, avec un casino le 4e de France , un établissement thermal, une salle de spectacles de type Zénith, un centre de congrès, un parc zoologique et, bientôt…, une piste de ski couverte.
A la suite des premières constatations de la chambre régionale des comptes de Lorraine, les magistrats relèvent une série de dérives, l’imbroglio des sociétés d’investissement et d’exploitation avec les finances communales ainsi que des libertés prises avec les procédures légales par la municipalité de Jean Kiffer (div. droite).
La Cour dénonce « l’opacité de la gestion communale associée à un insuffisant respect des règles » et s’inquiète de « l’accroissement des risques financiers ». Le maire invoque, lui, les 1500 emplois de ce complexe, qui génère 160 millions d’euros de chiffre d’affaires.
Dans une lettre à Thierry Breton, ministre de l’économie, citée en annexe, M. Kiffer n’hésite pas à mettre en cause le premier président de la Cour des comptes, Philippe Séguin, « ancien homme politique de Lorraine » qui, affirme-t-il, « a toujours manifesté une certaine animosité à l’égard d’Amnéville ». Et M. Kiffer d’avouer que, lors de la campagne des municipales de 2001, il avait diffusé le rapport défavorable de la chambre régionale des comptes consacré à la ville d’Epinal, dont M. Séguin était alors le maire sortant avant de se présenter à Paris.
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