La SNCM, ce sont des étreintes, sur le quai, à Nice ou à Marseille. Des baisers, de jolis mots lancés par-dessus les cordages et les amarres. « Manghja un ficu per me ! » (« Mange une figue pour moi ! »), crie celui qui reste sur le « continent » à l’autre qui prend le large. On fait aujourd’hui sonner le portable comme naguère on sortait le mouchoir. Dans les coursives, où, longtemps, on ne parla que le corse, on se reconnaît, on se retrouve, parfois par village. « Eh ! » « Oh ! » Une campagne publicitaire de la Société nationale Corse-Méditerranée l’affirmait déjà : « La SNCM, c’est déjà la Corse. »
La suite de l’article sur lemonde.fr