Syndicats et direction sont à nouveau réunis dans le cadre du comité d’entreprise qui avait été suspendu le 6 octobre.
Dès le début de la séance, les syndicats ont réclamé une suspension pour discuter entre eux des « attaques qui se multiplient contre la compagnie », selon des sources syndicales. Ils s’inquiètent notamment de déclarations dans le quotidien La Tribune de Robert de Lambilly, PDG de la Compagnie méridionale de navigation (CMN), selon lesquelles cette dernière veut prendre ses distances d’avec la SNCM, sa partenaire jusqu’alors.
« Le PDG doit faire taire toutes les rumeurs », a déclaré à la presse le secrétaire CGT du CE Bernard Marty, précisant que le PDG, Bruno Bergobbi, devait s’engager par écrit sur ces sujets à la reprise des discussions à 14h00.
Les partenaires sociaux devaient ensuite seulement aborder l’ordre du jour initial, à savoir les pistes pour le redressement de l’entreprise.
Les syndicats craignent dans ce cadre une réduction, voire une suppression du trafic entre Nice et la Corse et donc des pertes d’emplois qui en découleraient.
La SNCM affiche des pertes « de l’ordre de 22 M EUR de déficit prévisionnel pour les huit premiers mois de l’année, auxquels s’ajoutent 8 M EUR de pertes liées aux trois semaines de conflit en septembre avec le STC (syndicat des travailleurs corses), selon les syndicats.