A la direction de Sidel, basée au Havre, on précise que cette restructuration est destinée à faire face à des difficultés rencontrées depuis deux ans sur le marché des biens d’équipement pour les liquides alimentaires.
« Ce marché a connu un fort recul en volume qui s’est accompagné d’une chute des prix de 25% », a affirmé un porte-parole en assurant que les concurrents de Sidel étaient logés « à la même enseigne ».
Les comités d’entreprise des sociétés françaises du groupe ont été informés mercredi au Havre de cette restructuration qui vise à « réduire les coûts de structure de plus de 20% ».
Au cours de ces réunions, le PDG de Sidel, Gérard Stricher, a annoncé « un plan de sauvegarde de l’emploi » comprenant la mise sur pied d’une antenne-emploi et des propositions de reclassement au sein du groupe pour 80 salariés havrais.
De son côté, le syndicat CGT a engagé la procédure dite du « droit d’alerte » qui permet de demander des informations supplémentaires pour comprendre les difficultés d’une entreprise. Dans un communiqué, il assure qu’il est « tout à fait prématuré de parler d’un quelconque plan de restructuration impliquant des licenciements avant même d’avoir étudié des solutions alternatives ».
Née au Havre en 1966 de l’atelier matières plastiques des huileries Lesieur, Sidel a longtemps été une PME montrée en exemple pour ses performances, notamment à l’export. Introduite en bourse en 1993, elle est devenue un groupe de taille mondiale dans son domaine avant de connaître des difficultés à la fin des années 1990 et d’être reprise par Tetra Laval.