« La direction a proposé plusieurs scénarios, dont l’un a visiblement sa préférence. Elle veut ainsi poursuivre les dessertes entre Nice et la Corse à vitesse réduite, avec un seul NGV (Navire à grande vitesse) au lieu des deux actuellement en service », a expliqué Maurice Perrin, délégué CFE-CGE.
« Ce n’est pas acceptable car cela signifie la perte de 150.000 à 200.000 passagers. Par effet mécanique, cela ne peut pas ne pas avoir de conséquence sur le plan social », a-t-il ajouté.
La commission économique et financière du comité d’entreprise doit se réunir le 18 octobre pour préparer la fin de la session du CE, programmé pour sa part le 20 octobre.
Les liaisons entre Nice et la Corse seraient jugées « trop coûteuses » par la direction, qui refuse de se prononcer sur l’éventualité d’un plan social.
Elle n’a ainsi présenté mercredi que des « pistes non chiffrées » pour redresser une situation économique jugée préoccupante, sans jamais évoquer une déclinaison sur l’emploi des mesures proposées.
Parmi les autres pistes avancées, la direction a également envisagé la possibilité d’une importante vente d’actifs, dont celle du siège marseillais de la compagnie.
Le Syndicat des travailleurs corses (STC) a participé au comité d’entreprise et a exprimé des « positions proches » de celles des autres syndicats sur la problématique de la desserte Nice/Corse.
« Il a aussi exprimé le souhait de voir entrer les collectivités corses dans le capital de la SNCM », a précisé l’un des participants au CE.
L’ensemble des syndicats se sont retrouvés pour réclamer la tenue d’une table ronde regroupant l’Etat, les collectivités territoriales corses, la région PACA, les syndicats et les représentants d’usagers.
Après trois semaines de conflit sur fond de « corsisation des emplois », dont le coût est estimé à 4,5 millions d’euros, la compagnie maritime traverse une grave crise financière avec des pertes prévisionnelles estimées à 22 millions d’euros.
