Dans un communiqué commun, les syndicats dénoncent les manoeuvres du gouvernement pour diviser les salariés, les pressions (…) de la direction de la SNCF sur les cheminots dans leur ensemble et plus particulièrement sur les personnels d’encadrement, attitude elayée par la désinformation systématique des médias alors même qu’ils constatent sur le terrain le caractère montant de la mobilisation et sa capacité à s’ancrer durablement. Ce qui permet de construire de nouvelles actions interprofessionnelles pour la renforcer et l’élargir.
Selon Éric Falempin (FO), les médias font une erreur d’analyse en comparant le taux de grévistes du 3 juin (41,1%, chiffre de la direction) avec celui du 13 mai (plus de 60% avec sept fédérations dans le mouvement), un taux jamais atteint depuis le début des années 1970. Pour lui, ces 41,1% du 3 juin comme les 23,8% du 4 juin doivent être comparés au début mouvement de 1995 et son caractère reconductible, dont les chiffres sont analogues. De plus, il tient à souligner que si la CGT n’appelle pas officiellement à la suspension de la grève reconductible en cours à la SNCF, elle pousse les cheminots dans les AG à reprendre le travail. Ce qui transparaît dans les déclarations de Didier Le Reste, secrétaire général de la CGT-Cheminots, qui laisse toute liberté aux assemblées générales de cheminots pour décider ce jeudi des suites à donner au mouvement en cours. Plus explicite, la CFDT défendra aujourd’hui dans les assemblées générales le principe de la suspension de l’action en cours (…). Sur le terrain, de nombreuses assemblées générales de cheminots ont mercredi reconduit la grève, notamment en province.
Quoi qu’il en soit, les quatre fédérations ont décidé de déposer un nouveau préavis de grève à partir de mardi prochain dans le souci de permettre l’expression du plus grand nombre. CGT, CFDT et FO ont déposé un préavis reconductible, l’UNSA un préavis de simplement 24 heures. L’objectif pour la CGT est d’amplifier à partir du 10 (juin) le mouvement de façon interprofessionnelle afin que les cheminots ne soient pas seuls dans l’action, a déclaré Didier Le Reste. Pour FO, ce nouveau préavis va permettre à ceux qui ne sont pas aujourd’hui dans l’action ou sont dans l’impossibilité de reprendre l’action parce qu’ils l’ont cessée, notamment à cause des pressions de la direction, de nous rejoindre et d’amplifier le mouvement en cours.
Communiqué du 06/06/2003 de FO