Ensuite, le fait de manifester à Paris un dimanche exprime le besoin de ceux qui craignent pour leur situation ou qui, titulaires de contrats précaires, n’osent pas utiliser leur droit de grève pourtant reconnu constitutionnellement.
Enfin, le ton général et les slogans étaient révélateurs de cet état d’esprit :
37ans et demi pour tous,
Tous ensemble
Retrait du plan Fillon
Grève générale…
Le message est clair, les salariés refusent tous -qu’ils soient fonctionnaires, agents publics, salariés du privé- que leur retraite ou pension ne soient sabordées.
Ils refusent l’égalité par le bas.
Le secrétaire général de FO tout en indiquant que son organisation se tient à la disposition du gouvernement pour discuter et négocier en tout lieu et tout moment d’une réforme susceptible de garantir les retraites et les pensions, considère que le combat doit continuer avec la journée du 27 mai…et au-delà si besoin.
En effet, le gouvernement désire présenter son projet qui provoque un mécontentement général et n’assure rien pour le futur au Conseil des ministres du 28 mai, c’est la baisse programmée du revenu des retraités et le blocage définitif de tous progrès.
C’est une remise en cause de la demande de solidarité collective au profit des couvertures assurancielles de différentes formes. C’est une gestion comptable des retraites et pensions qui ignore les réalités du monde du travail.
Le passage en force conduirait à augmenter la tension sociale et projetterait le débat au niveau parlementaire donc, il deviendrait politique. Ce n’est pas notre objectif confirme Marc Blondel, j’espère et notamment pour ne pas polluer les débats futurs sur l’assurance maladie que le Premier Ministre saura le comprendre.
Nous attendons sa réponse.
Organisme: Force Ouvrière