Faisant face à une propagande sans précédent du gouvernement pour conditionner l’opinion publique, la CGT-FO conteste les affirmations du Premier ministre.
Non, le nombre d’actifs n’a pas diminué depuis 1960, c’est le nombre de retraités qui augmente.
Non, les propositions de François Fillon ne sont pas basées sur un effort partagé, la réaffectation des richesses et le prélèvement éventuel sur les résultats des entreprises ayant été délibérément écartés.
Non, les régimes ne seront pas sécurisés, les calculs ayant été conditionnés à la baisse de cinq points de chômage en 2006, malgré l’ouverture de l’Europe à 25 pays et les délocalisations.
Non, il n’y aura pas plus de liberté, travailler au-delà de 60 ans étant soumis à la discrétion des entreprises et les plans sociaux succédant aux plans sociaux.
Non, il n’y aura pas de solidarité pour les plus modestes, les propositions énoncées par François Fillon tendent à 75 % du Smic, les retraités actuels bénéficiant de 83 % du Smic.
Cette réforme, où plutôt cette contre réforme, ne règle temporairement que les problèmes budgétaires. Le budget de l’État et le budget social ne faisant aux yeux de Bruxelles qu’une unité.
Dans ces conditions, déclare Marc Blondel, Secrétaire Général de la CGT-FO, il y a lieu de contraindre le gouvernement à revoir sa copie et le 13 mai doit être l’occasion de répondre à l’agression dont font l’objet les retraités et futurs retraités.
Organisme: Force Ouvrière