Le ministre annonce même un calendrier assez précis, en trois vagues successives, respectivement en juillet 2003, 2004 et 2005. Le but affiché: réduire les dépenses de santé, tout en maintenant un système équilibré et juste. Mais ce surcoût devra être pris en charge par les mutuelles, et déjà deux questions se posent: comment feront ceux qui ne peuvent se payer un service de remboursement complémentaire ? Comment les mutuelles vont-elles répercuter ce coût sur leurs clients ?
La Fédération française des sociétés d’assurances (FFSA) a donné jeudi des éléments de réponses. Elle a expliqué que le déremboursement partiel de plus de 600 médicaments annoncé samedi aurait «une conséquence directe sur le coût de la plupart des contrats de santé». Et donc pour l’usager. La FFSA a par ailleurs regretté «que cette décision n’ait pas fait l’objet d’une concertation avec les assureurs maladie complémentaires».
Dans le même temps, la Fédération nationale des accidentés du travail et des handicapés (FNATH) a qualifié cette décision de déremboursement partiel «incohérente et injuste». La FNATH considère que ces médicaments à «service médical rendu» modéré, selon le ministère, sont souvent prescris par les médecins. Avant d’ajouter : «Soit un médicament présente une utilité médicale et il doit être intégralement remboursé par la Sécurité sociale, soit il n’a pas d’utilité médicale et il ne doit ni être remboursé, ni être prescrit!».
Le ministre s’est de son côté déclaré «consterné par la polémique déclenchée», car «j’ai choisi le progrès et le bon sens» a-t-il déclaré à La Provence.
source : l’expansion