Aussitôt la cellule de reclassement se met en place dans ce bassin d’emploi où il n’existe aucune autre entreprise évoluant dans le même secteur d’activité. Autrement dit : toutes les reconversions sont à inventer. Pourtant, un an après, Carine est responsable d’un dépôt-vente à Caen et 90 % de ses ex-collègues ont eux aussi trouvé une solution. Outre les 152 demandes de départ volontaire, 73 au moins ont décroché un CDI, qu’ils soient agents de sécurité, commerciaux ou techniciens, 17 ont un CDD de plus de six mois, tandis que 13 ont créé leur propre entreprise. « Avec une durée moyenne de retour à l’emploi de six mois, se félicite Hubert Richard, responsable de cette cellule de reclassement.
Il reste 39 personnes sans solution L’une des réussites de ce plan, c’est qu’il n’y a jamais eu de prime valise. Notre objectif premier a toujours été le reclassement. Sur ce point, les salariés ont bénéficié des avantages du congé de reclassement, mais aussi des aides de Philips. Trente-cinq personnes ont pu être embauchées grâce à ces aides. Sans compter le détachement en entreprise qui permet aux salariés pendant une durée donnée de travailler chez un nouvel employeur tout en étant payé par Philips. » Restent, malgré tout, 39 personnes sans solution. « Nous nous donnons jusqu’à novembre pour leur en trouver, conclut Hubert Richard. Mais ce sont des embauches au coup par coup. Songez que les plus grosses embauches collectives par entreprise n’ont jamais dépassé sept salariés. »
A Ris-Orangis, la moitié des Lu reclassés . Plus de la moitié des salariés (218 sur 410) de l’usine Lu de Ris-Orangis (Essonne) ont déjà bénéficié de mesures de reclassement, a annoncé Gilbert Dupraz, directeur de la Direction départementale du travail, de l’emploi et de la formation professionnelle. Dans le détail, 110 salariés ont été reclassés au sein du groupe et 41 à l’extérieur, 49 personnes ont bénéficié de mesures d’âge et 9 de mesures d’invalidité, 5 ont mis en place un projet personnel et 3 ont créé une entreprise et une a suivi un autre type de reclassement. Quant aux 192 personnes qui n’ont pu encore être reclassées, « 98 poursuivent une démarche de reclassement avec la cellule mise en place par le groupe Danone à Ris-Orangis, 11 sont en arrêt maladie » et 83 n’ont « pas mené d’action » en lien avec cette cellule.