Pour relever ce défi majeur et conduire tous les jeunes à la réussite le Sgen-CFDT considère que la prise en compte de la nécessaire évolution du métier enseignant est déterminante.
Compte tenu de ces enjeux, les propositions du ministre concernant la formation des enseignants sont affligeantes :
– la formation, qu’elle soit initiale ou continue, se cantonnerait au domaine strictement disciplinaire réduisant le métier d’enseignant à la bonne application des programmes, quid du travail interdisciplinaire, en équipe, du suivi individuel… Le ministère de l’Éducation Nationale redevientrait-il le ministère de l’Instruction Publique ?
– le développement de l’alternance, traduit une volonté d’allonger les périodes de stages dans une logique d’économie de moyens et réduit le contenu théorie-pratique de la formation au compagnonnage. La 2ème année en IUFM se trouvera fortement amputée. Les départs éventuels en stage pendant les deux premières années d’exercice seront, eux, complètement tributaires des moyens disponibles.
La formation doit préparer les personnels à bien exercer l’ensemble des missions confiées à l’École. Le Ministre semble l’ignorer. Pour le Sgen-CFDT l’objectif prioritaire de démocratisation de l’École requiert l’approfondissement du projet initial des IUFM et l’engagement d’une véritable réforme, nous en sommes très loin.
source : SGEN-CFDT