Le mouvement s’est traduit par d’imposants défilés dans plus d’une centaine de villes et des grèves très suivies notamment dans les transports publics (80% de vols annulés dans le ciel français, forte perturbation dans le métro parisien, dans les réseaux urbains de province et à la SNCF). Les organisateurs comme la police ont fait état d’une mobilisation plus importante que celle du premier février dernier – 500.000 personnes avaient alors défilé selon les syndicats, 256 000 selon la police -, pour, aujourd’hui, respectivement 580 000 et 320 000.
Selon les chiffres des syndicats, ils étaient aujourd’hui 80 000 à manifester à Paris et à Marseille, 20 000 à Bordeaux, 15 000 à Toulouse, 45 000 en Bretagne, 39.000 personnes ont manifesté dans les Pays de la Loire (dont 15.000 au Mans, 12.000 à Nantes, 8.000 à Saint-Nazaire et 4.000 à Angers), 30.000 en Haute-Normandie, 25.000 dans la région Centre… À Paris comme en province, les défilés n’étaient pas exclusivement comme composés de salariés du public mais aussi de ceux du privé à l’instar des salariés des entreprises Renault Flins, Aventis et Snecma qui ont manifesté à Paris des employés de la chimie à Lyon ou encore de Dassault Aviation, de l’usine Ford de Blanquefort et la Snecma à Bordeaux.
Un motif de satisfaction de plus pour les organisateurs, très soucieux de valoriser la solidarité privé-public devant le projet de réforme qu’ils jugent défavorable à l’ensemble des salariés. Ils se sont également félicités de ce que les défections des confédérations CFDT, CFTC CFE-CGC n’aient apparemment pas pesé sur la mobilisation, sachant d’ailleurs que de nombreux militants de ces organisations ont répondu présents.
J’attends de M. Raffarin qu’il déclare qu’il y a encore un coeur de réforme à négocier, et qu’il tienne compte de la journée de mobilisation aujourd’hui alors qu’on passe un cap nouveau de mobilisation sur ce sujet. a déclaré le leader de la CGT, Bernard Thibault qui a souligné que si les esprits portaient la marque des inquiétudes liées au contexte international, les Français ne sont pas prêts à accepter n’importe quelle réforme.
De son côté, Marc Blondel, le dirigeant de FO a interpellé le Premier ministre, M. Raffarin, déclarant qu’il entend vouloir faire sortir le loup du bois.
source : FO