Sa réforme devant selon lui permettre de maintenir «les grands principes de la retraite par répartition» qu’il «s’agit de sauver». Et d’indiquer rien ne viendra contrarier le calendrier fixé par le gouvernement qui «prendra position le 7 mai en Conseil des ministres». Pas même l’importante mobilisation d’hier des salariés du public comme du privé car pour M. Raffarin, la journée d’action nationale sur les retraites qui a rassemblé environ 600 000 manifestants dans toute la France a estimé que «certains manifestaient contre une réforme des retraites, mais il y en a d’autres qui ne manifestaient pas et qui sont pour une réforme des retraites».
Dans un communiqué diffusé jeudi soir, FO estime que M. Raffarin, «ne semble pas vouloir tenir compte des objectifs revendicatifs affichés dans plus d’une centaine de manifestations jeudi». La confédération voit dans le discours du Premier ministre, une volonté de «normaliser la baisse des revenus des 3e et 4e âge avec comme méthode l’allongement de la durée de cotisations et la retraite à la carte». Pour la FSU, il «a fait preuve d’une remarquable surdité envers les revendications et les inquiétudes des salariés du public et du privé» et en matière de retraites «il ignore totalement les propositions et les exigences exprimées fortement dans la puissante journée d’action du 3 avril». L’organisation de la Fonction publique déplore notamment que M. Raffarin «se refuse à donner la moindre assurance sur un haut niveau de retraites et sur le maintien du taux de remplacement» confirmant «au contraire sa volonté d’un allongement de la durée de cotisation pour les fonctionnaires, prélude à des régressions pour tous». La CGT a de son côté ironisé sur la volonté de passage en force du gouvernement : «Ceux qui étaient dans la rue, eux, aussi iront jusqu’au bout».
Même la CFTC, qui n’avait pas appelé à la mobilisation de jeudi, n’a pas été totalement convaincue par M. Raffarin. En tout cas, elle aimerait bien savoir ce qu’il met sous le terme «équité privé-public pour 2008». Comme le dit FO, au final, pour le Premier ministre, la réforme, c’est pour faire des économies et réduire les dépenses.
source : FO