Après avoir progressé de 0,7% en janvier (soit 17 000 chômeurs de plus), et enregistré de fortes augmentations en novembre (+0,6%) et décembre (+0,8%), la hausse en février est donc la quatrième consécutive. Sur un an, entre fin février 2002 et fin février 2003, le nombre de chômeurs de catégorie 1 (immédiatement disponibles à la recherche d’un emploi à durée indéterminée et à temps plein) a fait un bond de 5,7% et celui des chômeurs de catégorie 1+6 – qui prend en compte ceux ayant exercé une activité occasionnelle ou réduite de plus de 78 heures dans le mois – de 4,6%. Sans surprise, les entrées consécutives à un licenciement économique se sont accrues de 3,6%. Quant à l’effectif des demandeurs d’emploi âgés de plus de 50 ans, il augmente de 1,7% (+3,7% sur un an), tandis que celui des jeunes croît de 0,5% (+7,3% sur un an).Enfin, le chômage de longue durée, demandeurs d’emploi de catégorie 1 inscrits depuis au moins un an à l’ANPE, progresse de 1,1% sur le mois (688 100 personnes supplémentaires) tandis que ceux inscrits depuis plus de trois ans baissent légèrement (-0,5%).
Réagissant dans un communiqué, FO fait remarquer que «cette augmentation découle pour une bonne part de la précarisation accrue du travail: un tiers des entrées à l’ANPE en février est lié à des fins de CDD et de missions d’intérim, plus de la moitié des offres d’emploi sont précaires et la moitié des chômeurs indemnisés le sont à la suite d’une fin de contrat précaire». La confédération estime que le «taux de chômage qui pourrait atteindre 10% à la fin de l’année 2003». Selon sa note de conjoncture diffusée également aujourd’hui, l’INSEE prévoit que le taux de chômage devrait atteindre 9,3% à la fin juin.
source : FO