Les anciennes directrice et assistante de direction de Condorcet et leur employeur sont parvenus à un accord lors de leur récent passage devant le bureau de conciliation du tribunal des prud’hommes de Paris. Le centre leur a versé des indemnités de licenciement « négociées » (NDLR : leur montant est confidentiel), ces dernières mettant un terme à la procédure engagée en novembre dernier.
« Un conflit classique de droit du travail » « Ce n’est pas une histoire d’argent, assure Marie-Claude Loubère. Nous avons accepté la conciliation avec beaucoup d’amertume. Notre seule satisfaction est que Dominique Lefebvre reconnaît implicitement ses torts en payant. » « Compte tenu des immenses délais des prud’hommes et de la proximité du prochain congrès du PS, nous n’étions pas sûres d’avoir toujours le même président comme interlocuteur. Et donc d’avoir le dédommagement moral que nous attendions », poursuit Joëlle Jedryka, qui a réagi à son licenciement en démissionnant de son poste d’adjointe au maire à Joué-lès-Tours et de la fédération du PS d’Indre-et-Loire. « A titre personnel, j’ai aussi accepté la conciliation parce que je viens de perdre mon mari », précise-t-elle. Le président du centre Condorcet, qui a très mal pris d’être accusé publiquement de harcèlement moral, estime toujours qu’il s’agissait d’« un conflit classique du droit du travail ». « J’ai proposé une transaction financière dès le début de la procédure de licenciement, explique-t-il. Les deux salariées avaient une ancienneté importante (NDLR : 12 ans) et n’étaient pas les seules responsables de la mauvaise gestion du centre. Ses tutelles ont laissé trop longtemps dériver la structure. » Et Dominique Lefebvre de conclure : « C’était un dossier humainement difficile, mais nécessaire pour relancer le centre de formation. »