Trois jours après la libéralisation du fret ferroviaire international, FO, CGT, CFDT, CFTC, UNSA et FGAAC (agent de conduites) de la SNCF entendent exprimer par ce mouvement leur opposition à l’ouverture à la concurrence imposée par Bruxelles et avalisé voir devancé par le gouvernement. «Nous mettons en avant la libéralisation du fret, mais il y a aussi la question des moyens financiers matériels et humains pour garantir le service public que les usagers sont en droit d’attendre» résume Grégory Roux de la fédération CGT des cheminots. Eric Falempin de la fédération FO détaille ainsi l’ensemble des menaces pesant sur la pérennité d’un service public ferroviaire de qualité : «Après le fret, les autorités européennes ont dès maintenant programmé la libéralisation, à partir de 2008, du trafic international voyageurs. Ce qui entraînera des conséquences néfastes sur la sécurité des passagers et les conditions de travail des agents dans la mesure où cette concurrence ouvrira la voie au dumping social. Les entreprises étrangères n’étant pas soumises aux mêmes règles sociales et de sécurité. À ces craintes s’ajoutent le mécontentement des agents sur les salaires et l’emploi (2270 suppression de poste moins en moins de deux ans, sans compter la disparition des emplois jeunes). Enfin, les cheminots sont très attentifs au sujet de l’avenir de leur système de retraites.»
À l’éducation nationale, la suppression de 5 600 postes de surveillants et de 20 000 emplois jeunes remplacés par… 16 000 assistants d’éducation et la décentralisation de quelque 100 000 personnels vers les collectivités locales sont au coeur de la grogne sociale. Là aussi, toutes les fédérations de l’enseignement (FO, CFDT, CGT, FSU, UNSA, SNALC) ont appelé à cesser le travail et à manifester aujourd’hui dans toute la France. Un appel qui a reçu le soutien des syndicats étudiants et de l’une des fédérations des parents d’élève la FCPE.
Source : FO
