Le syndicat affirme avoir acquis, sur la base de lettres et de documents comptables officiels, la conviction que Bull avait vendu sa filiale BEA (Bull Electronics Angers) au groupe américain ACT, en septembre 2000, en sachant déjà qu’elle allait à sa perte.
Selon la CGT, avant même cette vente, le groupe électronique français aurait organisé la quasi-faillite de BEA, en lui réclamant, après sa filialisation en 1997, des redevances exorbitantes.
« Le montant total de ces redevances s’élève à 290 millions de francsmillions d’euros). C’était tellement énorme que Bull avait fait l’objet d’un redressement fiscal de l’ordre 4 millions d’euros » explique la CGT.
Bull aurait, d’autre part perçu indûment, selon le syndicat, pour près de 50 millions de francs (7,6 millions d’euros) de dividendes de la part de BEA en 1999, alors même que la filiale accusait des pertes importantes. « C’est une société dans une situation catastrophique qu’ils ont vendue à ACT », insiste la
Le syndicat estime que cette vente s’était réalisée dans des conditions litigieuses. « Nous avons retrouvé des lettres qui prouvent que trois des principaux clients de BEA avaient déjà fait savoir qu’ils allaient diminuer très fortement leurs commandes », explique la CGT qui affirme également que seul 8 des 56 millions de dollars de la vente ont été réellement payés par le groupe américain ACT à Bull.
« Le reste a été payé par ACT Manufacturing grâce à un prêt de la maison mère aux Etats-Unis. Ce n’est pas le groupe qui a payé mais la société de tutelle de l’usine d’Angers. ACT Angers a servi de pompe à fric », dénonce la
S’appuyant sur la dissimulation de ces informations au comité d’entreprise et aux salariés, la CGT entend poursuivre Bull sur la base d’un « abus de position dominante ».
source : AFP