Dans un rapport publié il y a peu, la Cour des comptes préconisait un effort de maîtrise des dépenses du régime d’indemnisation du chômage des intermittents du spectacle. Ces derniers sont 90.000 en France selon l’Unedic, entre 60.000 et 65.000 selon les syndicats. Ils doivent justifier d’un certain nombre d’heures travaillées par an pour avoir droit aux indemnités chômage. Un statut à part, qui permet à une profession où les contrats sont souvent aléatoires, de « subsister. Mais tout cela a un coût et le ministre de la Culture Jean-Jacques Aillagon a réaffirmé la semaine dernière « la volonté du gouvernement de favoriser l’éradication des abus qui entachent le fonctionnement du régime de l’intermittence ».
Manifestation place de la Bastille
La Fédération CGT du spectacle et de l’audiovisuel, majoritaire dans le secteur, a annoncé l’annulation des représentations dans la plupart des théâtres subventionnés nationaux et municipaux, dramatiques et lyriques, à Paris et en province : Lyon, Marseille, Strasbourg, Dijon, Reims, Brest, Rennes, Nantes, Saint-Herblain, Saint-Etienne, Le Creusot, Bordeaux, Mérignac, Pau et Biarritz.
Fait plus rare, nombre de théâtres privés de la capitale conserveront le rideau baissé. Ce sera le cas de la Comédie et du Studio des Champs-Elysées, d’Edouard VII, des Théâtres Marigny, Antoine, La Renaissance, du Splendid, de la Porte-Saint-Martin, Rive gauche, La Bruyère, Michel du Ranelagh, des Variétés, de l’Aktéon, des Mathurins, de la Pépinière opéra, du Poche, du Palais des glaces. La grève nationale sera accompagnée à Paris par une manifestation à partir de 18h entre la place de la Bastille et la place de la Madeleine. Des actions sont également annoncées en région.
source: www.tf1.fr