La Poste complète ses services en devenant fournisseur d'accès internet

La Poste, nouveau fournisseur d’accès internet sur le marché français? Le groupe public français proposera effectivement à partir du 17 mars, jour d’ouverture de la Fête de l’internet, des offres bas débit (RTC) et ADSL.

Les internautes auront le choix entre trois formules RTC, sans engagement: 7 euros pour 5 h, 10 euros pour 10 h, ou 18,5 euros pour 25 h par mois. En cas d’abonnement pour une durée d’un an, entre 1 à 5 heures, selon les forfaits, sont offertes chaque mois.

Concernant l’ADSL, La Poste s’aligne sur la concurrence, avec une offre à 512 Kbits pour 44 euros par mois et une seconde à 1024 Kbits à 72 euros par mois. Dans les deux cas, l’engagement minimum est d’une année, avec des frais de mise en service de 61 euros, et 100 euros offerts sur l’achat du pack modem.

Le groupe a mis en place deux hotlines, l’une commerciale, l’autre technique, pour répondre aux questions des internautes. Il fait appel à l’opérateur de téléphonie LDCom et au prestataire de plate-forme First Stream pour assurer le fonctionnement technique de ces offres.

Cette arrivée quelque peu tardive sur le marché de l’accès internet peut surprendre les observateurs. Pourtant, pour Nathalie Rose-Andrieux – directrice du développement des nouveaux services à La Poste – la stratégie du groupe est tout à fait logique: «Devenir FAI n’est pas une fin en soi, ce n’est qu’un moyen (…) pour compléter notre gamme et faciliter l’accès à nos services (email, services financiers…)».

Un projet pour les professionnels en 2003

Mais comment parvenir à grappiller des clients face aux fournisseurs déjà établis, sans pratiquer une politique de prix agressive, ni même offrir un forfait ADSL à 128 Kbits, qui fut l’un des moteurs du succès de cette technologie à la fin de l’année dernière? «Le 128 Kbits est une offre d’appel plutôt qu’un véritable haut débit», affirme Nathalie Rose-Andrieux. «La véritable performance ne commence vraiment qu’à 512 Kbits, l’ADSL doit être réellement plus rapide que le bas débit», poursuit-elle.

Pour réussir son entrée sur un marché des FAI très concurrentiel, La Poste exclut de se lancer dans un politique «d’offres discount». Elle mise sur «un contrat de confiance avec le client et sur la transparence des tarifs», qui resteront stables tout au long de l’année. «Nous voulons proposer des services autour du haut débit, tout en restant dans les prix du marché», assure Nathalie Rose-Andrieux.

La Poste vise en premier lieu, ses propres clients, notamment les 1,9 million qui disposent déjà une adresse email en @laposte.net, et ceux qui utilisent ses services financiers en ligne. Le groupe espère également parvenir à élargir à terme sa cible au-delà de sa propre clientèle. «Nous avons aussi dans nos cartons, un projet pour les professionnels, qui devrait sortir courant 2003», glisse la directrice.

Auteur de l’article : comitedentreprise.com