Air France a confirmé mardi soir qu’elle prévoyait l’embauche d’environ 1.000 salariés d’Air Lib d’ici la fin de l’exercice 2003-2004, selon un dispositif de traitement des candidatures spécifique et « au rythme des besoins de la compagnie ». L’annonce avait d’abord été faite par le ministre des Transports Gilles de Robien, à l’issue de sa rencontre avec les syndicats d’Air Lib.
Fonction de « l’évolution de la conjoncture »
La moitié environ de ces embauches s’effectueront « en fonction de la politique de recrutement d’Air France, des départs naturels, de l’évolution de la conjoncture », a souligné la compagnie nationale S’y ajouteront quelque 500 « embauches compensatrices générées par une seconde convention de pré-retraite progressive dont pourront bénéficier, sur la base du volontariat, 1.000 salariés d’Air France, conformément à des principes approuvés il y a plusieurs mois ». Air France a déjà embauché 597 salariés d’Air Liberté depuis l’été 2001.
Les salariés d’Air Lib concernés par ces embauches se répartiront pour moitié entre navigants commerciaux (hôtesses, stewards) et personnel au sol, a précisé une porte-parole d’Air France. La SNCF, tout comme la RATP, tend la main aux salariés d’Air Lib. La SNCF a déclaré mercredi que « même si les métiers de l’aérien sont spécifiques, il existe des points communs entre les entreprises de transport, par exemple dans le domaine commercial, pour la maintenance des matériels ou en ce qui concerne la logistique ».
Peu d’espoir cependant
La mort d’Air Lib, prononcée lundi soir par le tribunal de commerce de Créteil, va entraîner le licenciement collectif de 3.200 salariés, soit la plus grande hémorragie sociale en France depuis la fermeture des usines Moulinex en 2001 qui avait coûté leur emploi à 3.240 personnes. Le Comité d’entreprise d’Air Lib va faire appel de la décision du tribunal de commerce, « même si c’est sans grand espoir » a précisé le délégué CFDT, Gilles Nicoli. Son homologue de la CGT, Paul Fourier soulignait que lors du dernier plan social chez AOM-Air Liberté, seulement 30% des salariés de la compagnie d’alors avaient retrouvé un emploi.
source : www.tf1.fr