Dans ce contexte, il est surprenant de voir Monsieur Seillière, président du MEDEF, déplorer cette mise à mort alors même que le désengagement de Marine Wendel est à l’origine des difficultés de la compagnie.
Force Ouvrière rappelle donc que les salariés n’ont pas, eux, les moyens de se désengager.
Le bilan que Force Ouvrière tire des multiples plans de reclassement rend circonspect sur l’efficacité de ceux-ci. A Moulinex, à Cellatex ou ailleurs, des centaines de salariés sont toujours en souffrance.
Or, il est navrant de constater que Monsieur Seillière tire la sonnette d’alarme sur la situation de l’AGS qui garantit les dettes des entreprises en liquidation au moment où les salariés d’Air Lib, voire de nombreux autres, vont en avoir besoin. Encore une fois, le chantre du libéralisme veut en appeler à l’Etat.
Le risque est pour les salariés. Ils doivent être protégés.
Quant à l’Etat qui sollicite la RATP, Air France, la SNCF, bref les compagnies nationales, pour la reprise des salariés d’Air Lib, il devra veiller à ce que la ronde des bonnes intentions ne dure pas qu’une semaine, le temps que l’intérêt des médias retombe.
Il doit mettre en oeuvre les garanties pour que les salariés conservent et retrouvent leur emploi, sinon la conférence sur l’emploi que le Premier Ministre s’apprête à réunir risque fort de ressembler à une oraison funèbre.
Force Ouvrière apportera son soutien aux actions des salariés d’Air Lib dans toutes les initiatives qu’ils prendront pour la défense de leurs droits et de leur dignité.