Des premières pistes avaient vu le jour au cours du rassemblement des délégués syndicaux à la Confédération en octobre 2001. Les maîtres mots d’alors étaient anticipation et reclassement. La réflexion, qui n’a cessé depuis de s’enrichir, est aujourd’hui d’autant plus précieuse que le Medef a accepté l’ouverture d’une négociation interprofessionnelle sur les restructurations.
Ne pas se laisser dicter le rythme par l’employeur. Pour la CFDT, l’objectif Zéro chômeur nécessite de faire appel à l’ensemble des outils disponibles. Les accords de méthode, par exemple, doivent encadrer la négociation du plan social. En sécurisant les informations données par l’employeur, en organisant la période dédiée à l’analyse, à l’appropriation des données, au temps de réponse. Car « s’il n’est pas judicieux de laisser traîner les choses, il est important de ne pas se laisser dicter le rythme par l’employeur », rappelle Jean-Claude Meynet, secrétaire confédéral. Le reclassement par le biais d’une cellule peut aussi donner le meilleur comme le pire. Définir les relations avec le consultant et l’opérateur dans le cadre d’un cahier des charges, en assurer le suivi par une gestion paritaire permet d’assurer un meilleur taux de réussite. Et qui sera toujours plus efficace qu’une illusoire prime souvent vite dépensée.
Pour les PME, la mutualisation des fonds doit permettre d’assurer un avenir aux salariés licenciés. Sur un bassin d’emploi ou une branche professionnelle, en tenant compte de la spécificité de ces entreprises. La formation, enfin, est le seul gage d’une réelle mobilité. La négociation en cours doit permettre de la rendre plus juste et efficace.
La période qui s’ouvre est aussi l’occasion de faire remonter l’ensemble des bonnes pratiques dans les entreprises. Nombre d’équipes CFDT ont déjà innové : Point évolution mobilité à GTIE Vinci, contre-expertise et accord de méthode chez ECCE, structure de reclassement paritaire et professionnelle ( télécoms ) dans le Trégor, ou encore formation de branche dans le BTP, autant d’expériences de longue haleine pour un objectif : l’emploi. Et la CFDT est bien décidée à interpeller l’ensemble des acteurs sur cette question.
source : CFDT