COMITE D'ENTREPRISE

La gestion des plans sociaux en question

Ce sont près de 10 000 emplois qui vont être supprimés dans le cadre des plans sociaux annoncés ou effectifs depuis le début de l’année. Et la liste n’est pas exhaustive, chaque jour apportant son lot de restructurations ou de réductions d’effectifs.

Reste à savoir ce que vont devenir ces salariés. Pour répondre à cette question, il suffit de lire le rapport Viet sur les plans sociaux remis lundi dernier au ministre du Travail: «Le taux de reclassement est de 50% en 12 mois en cas de dispositif élaboré de reclassement; d’une manière générale, un an après un licenciement économique, 60% des salariés sont encore au chômage, 15% occupent un emploi précaire et seulement 15% ont trouvé un CDI; 35% des salariés n’ont pas retrouvé un emploi; le retour moyen à l’emploi est en général supérieur à une année.»

Pourtant l’ensemble des mesures prévues par le gouvernement ne diffèrent guère de celles de ses prédécesseurs. La méthodologie dévoilée mercredi dernier lors d’un comité interministériel repose sur trois axes: détecter en amont les entreprises «hors-la-loi» au plan économique et social, aider au reclassement des personnels licenciés et engager des «contrats» de reconversion pour les bassins d’emplois touchés. Ces «contrats de territoires» seront mis en oeuvre par des équipes de projet qui seront chargés de «mobiliser et de coordonner les moyens disponibles» entre l’État, les collectivités locales et le tissus économique.

Interrogé sur la recrudescence des plans sociaux, le président du MEDEF, M. Seillière, s’est lui, contenté d’annoncer hier sur France 3 qu’il allait inviter, dès aujourd’hui, les syndicats à participer à une «vraie négociation» sur les modalités de licenciement. Il disait avant cette «ouverture» que «La probabilité d’arriver à un accord dans ce domaine par le dialogue social nous paraît assez mince parce que le sujet est extrêmement difficile et qu’il touche à des dispositions plus d’ordre public que de nature contractuelle». Que signifie ce changement d’attidude? une nouvelle manière de voir ou une volonté d’assouplir les règles de licenciement?
source : FO

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