Les représentants syndicaux de la polyclinique espèrent le rencontrer. Une journée de grève contre la suppression de la prime d’assiduité et pour le paiement des jours de carence pour tous les salariés. Le tout, alors que les rumeurs de reprise au printemps s’amplifient et que le plan de restructuration, annoncé en décembre, perdure.
« Le plan de restructuration a toujours cours mais personne pour le moment n’est licencié », explique Jean-Pierre Chaniat, délégué du personnel et représentant syndical au comité d’entreprise (CE). « Deux personnes du standard, dont moi-même, avons reçu une lettre nous proposant des modifications d’horaires, de passage de nuit en service de jour. Et ce dans le cadre de la mise en place d’un serveur vocal au standard de nuit. » La suppression des standardistes de nuit fait partie du plan de redressement, annoncé voici quelques semaines par la direction et refusé par le CE.
Nouveaux remous
Mais la prime d’assiduité, négociée voici une dizaine d’années et que la direction de la polyclinique a dénoncé il y a un an, fait de nouveaux remous. « Il s’agit d’une somme allouée en fonction des bénéfices réalisés », explique le délégué syndical. « Une forme de petite participation. Il était d’usage, lorsque le bilan était déficitaire, de verser 100 000 F à partager entre les salariés » Le CE aurait fait des contre-propositions : il demande à l’entreprise de payer les jours de carence réservés actuellement aux seuls cadres. « Nous demandons à la direction de mettre en oeuvre le versement progressif de ces jours ». Laquelle direction rappelle que la nouvelle convention collective mise en place pour les cliniques a abouti, l’an dernier, à une revalorisation de la masse salariale de l’ordre de 10 %. « Je n’ai pas pu assister au comité d’entreprise », explique le docteur Kürtz, P-DG de l’entreprise, « car nous étions à Dijon à l’Agence régionale hospitalière à propos du prix de journée. Mais nous ne versons pas cette prime d’assiduité, car nous avons dénoncé l’accord. Qu’il y ait un jour ou dix jours de grève, nous ne la verserons plus. La réclamer, compte tenu des difficultés de la clinique, c’est de la folie. On ne pourra pas la verser. »
La polyclinique, a rappelons-le, obtenu un moratoire de six mois sur dettes. Le syndicat estime, lui, que « si l’on ne se mobilise jeudi sur la prime d’assiduité, c’est la suppression du treizième mois qui se profile », considérant qu’il y a « dégraissage avant reprise. »
source : www.lyonne-republicaine.fr