Dans la foulée des programmes de réductions d’impôts sur le revenu, les projets de réforme de l’impôt sur la fortune (ISF) viennent confirmer les orientations fiscales du gouvernement. Ces dispositions profitent essentiellement aux plus hauts revenus, creusant d’autant les inégalités de revenus, mais ne constituent pas, de surcroît, un soutien efficace de la demande de consommation.
Pour Force Ouvrière, les arguments économiques mobilisés, défense de l’emploi et soutien de l’investissement, rejoignent la batterie des justifications régulièrement avancées pour tenter de légitimer les diverses exonérations de cotisations sociales et autres allègements fiscaux accordés aux entreprises. Or, il convient de rappeler que leur impact global sur l’emploi n’est absolument pas démontré. FO dénonce par conséquent cette instrumentalisation de la défense de l’emploi pour justifier une politique fiscale partisane qui va à l’encontre de la justice sociale.
Sur le front de l’emploi, il est à craindre que Metaleurop et Arcelor ne soient que les signes les plus visibles du mouvement croissant de restructuration industrielle. Cette effervescence destructrice est incontestablement favorisée par les failles législatives et réglementaires qui débouchent sur l’impunité totale des employeurs, dans le mépris complet des salariés.
La CGT-FO demande instamment au gouvernement de rompre avec l’immobilisme en engageant sans tarder les moyens nécessaires à la mise en oeuvre d’une politique industrielle volontariste. Les moyens qui seront prochainement alloués à la mission d’accompagnement des mutations économiques constitueront à ce titre une première mesure de la volonté du gouvernement.
Source :FO