Au terme des négociations avec le patronat, FO, la CFTC, la FNCR et la CFE-CGC, ont accepté hier de signer un texte permettant d’augmenter les rémunérations de 14% en moyenne sur 3 ans. La CGT et la CFDT l’ont rejeté et ont appelé à dresser des barrages.
Au bout de trois jours de négociations, quatre syndicats de routiers, FO, CFTC, FNCR et CFE-CGC, ont accepté hier un accord de revalorisation salariale avec les organisations patronales du secteur. La signature doit intervenir dans la journée après la consultation de leurs mandants par ces syndicats. N’ayant pas obtenu l’institution d’un treizième mois, la CGT et la CFDT l’ont rejeté, ces deux syndicats ont appelé dès hier soir les routiers à ériger des barrages partout en France.
Selon les termes de l’accord, les salaires mensuels conventionnels vont augmenter de 14% en moyenne sur trois ans. La garantie annuelle de rémunération (GAR), forme de prime, sera revalorisée de 3% et atteindra d’ici 3 ans près de 40% du salaire mensuel. Il est prévu une clause de evoyure annuelle permettant la récupération de l’inflation (si celle-ci dépasse le taux de 1%) et de maintenir l’écart hiérarchique pour les plus hauts salaires de conducteurs, tenant compte de la hausse du SMIC. Il est également acquis que les fiches de paie seront désormais établies sur la base de 152 heures (35 heures hebdomadaires) et non comme c’est le cas encore aujourd’hui sur 169 heures (39 heures hebdomadaires).
Une régularisation des grilles de salaires qui satisfait les syndicats signataires dans la mesure où le but de ces négociations portait sur la revalorisation des rémunérations, la CFTC a même estimé que le patronat a cédé sur la plupart de ses exigences. N’ayant notamment pas eu gain de cause sur l’instauration d’un treizième mois et d’une prime d’ancienneté conventionnels, à la CFDT et à la CGT, on dénonce un accord minoritaire qui va erner les salariés. Ce à quoi a répondu Marc Blondel, secrétaire général de FO, que les revendications de son syndicat portaient sur des augmentations de salaire et non sur l’octroi d’un treizième mois et s’est félicité de l’obtention de 12,40% et 15,40% d’augmentation sur trois ans qui vont rès au-delà des 8% que représente un treizième mois.
Sur la question de l’accord dit minoritaire, Gérard Apruzzese, secrétaire général de la fédération FO-Transport fait remarquer que cette notion est encore moins pertinente dans les transports, la représentativité syndicale étant calculée à l’issue des élections au Comité d’entreprise qui n’en donnent pas une véritable image. Thierry Douine de la CFTC rejette la notion d’accord minoritaire en ironisant sur les difficultés qu’ont les syndicats dits majoritaires (CGT et CFDT) à dresser des barrages depuis hier soir. Et de rappeler que lors d’une mobilisation contre le décret Gayssot, FO et la CFTC avaient pu ériger rapidement une soixantaine de barrages contre 10 ou 20 aujourd’hui.
source : FO