LE GOUVERNEMENT donne-t-il d’une main ce qu’il reprend de l’autre ? Champion des baisses d’impôts, mais champion, aussi, des hausses de taxes ? Force est de constater que, si Jean-Pierre Raffarin vient d’accORDER aux contribuables une remise de 5 % de l’impôt sur le revenu de 2002, le consommateur fait dans le même temps face à une rafale de hausses de ses factures d’essence, de métro, de téléphone, de redevance TV, d’électricité et probablement de courrier.
Sans compter qu’en octobre, lorsque ce même contribuable découvrira le montant final de son impôt sur le revenu, il aura la mauvaise surprise de recevoir, à quelques jours près, un relevé des impôts locaux accrus de 2 % en moyenne.
Année : 2002
A La Roque-d'Anthéron, le piano fait vibrer les vieilles pierres
Depuis 1981, cette cité des Bouches-du-Rhône de 4 500 habitants reçoit la manne du Festival international de piano. Restaurateurs, hôteliers, transporteurs des communes voisines en profitent aussi. Seuls les élus ne font pas chorus.
Le conjoint du chef d'entreprise peut-il être remplacé par un salarié en CDD ?
Le Code du travail prévoit qu’un contrat de travail à durée déterminée (CDD) peut valablement être conclu pour remplacer un salarié absent ou dont le contrat de travail a été suspendu.
Mais aucune règle légale n’envisage le remplacement d’un travailleur non-salarié (le chef d’entreprise lui-même ou son conjoint lorsqu’il participe à l’activité de l’entreprise).
Un salarié déclaré inapte peut-il refuser un poste de reclassement ?
A l’issue d’un arrêt de travail, le salarié doit, dans certains cas, faire l’objet d’une visite médicale, dite » visite de reprise « , qui doit déterminer s’il est apte ou non à réintégrer son poste de travail.
S’il est déclaré inapte, l’employeur doit alors procéder à son reclassement au sein de l’entreprise, ou à son licenciement en cas d’impossibilité de reclassement.
Mais le salarié peut-il refuser le poste de reclassement qui lui est proposé ? C’est à cette question que la Cour de cassation a récemment répondu en distinguant deux cas de figure.
Dans un premier arrêt, les juges ont rappelé qu’un salarié, déclaré inapte suite à une maladie d’origine non-professionnelle, peut refuser un poste de reclassement qui entraîne une modification de son contrat de travail. En l’espèce, l’employeur proposait à son salarié un poste d’un niveau hiérarchique inférieur à celui qu’il occupait avant la suspension de son contrat de travail.
Le doublement de l'indemnité de licenciement économique
La loi de modernisation sociale du 17 janvier 2002 avait prévu le doublement du taux de l’indemnité légale de licenciement pour motif économique. Mais un décret était nécessaire pour rendre cette mesure applicable.
Voilà qui est fait ! Un récent décret vient en effet de fixer le taux de cette indemnité à 2/10e de mois de salaire par année d’ancienneté du salarié. A partir de 10 ans d’ancienneté, cette indemnité est désormais de 2/10e de mois de salaire majorés de 2/15e de mois par année d’ancienneté au-delà de 10 ans. Sont concernés par ces nouveaux taux tous les licenciements économiques notifiés à compter du 7 mai 2002.
A noter : le taux de l’indemnité pour licenciement personnel reste fixé à 1/10e de mois de salaire par année d’ancienneté, majoré, à partir de 10 ans d’ancienneté, de 1/15e de mois par année au-delà de 10 ans.
source : www.latribune.fr
Les conséquences de la rupture d'un CDD avant son exécution
Lorsqu’un contrat de travail à durée déterminée (CDD) est rompu par l’employeur avant son terme, le salarié a droit à des dommages-intérêts d’un montant forfaitaire au moins égal aux rémunérations qu’il aurait perçues jusqu’au terme du contrat.
A noter : l’indemnisation du salarié peut être plus importante si cette rupture anticipée du contrat lui a causé un préjudice dont la réparation atteint un montant supérieur à l’indemnité forfaitaire.
Mais qu’en est-il lorsque la rupture du CDD intervient avant même le début de son exécution ?
Jusqu’à présent, la Cour de cassation estimait qu’une telle rupture ne pouvait ouvrir droit pour le salarié qu’à des dommages-intérêts fixés par les juges en fonction du préjudice subi. Leur montant pouvait donc être inférieur à l’indemnité forfaitaire prévue par le Code du travail.
Changement de donne ! Les magistrats considèrent désormais que la rupture d’un CDD à l’initiative de l’employeur ouvre toujours droit à l’indemnité forfaitaire prévue par la loi, ou, le cas échéant, à une indemnisation supérieure, que l’exécution du contrat ait commencé ou non.
source : www.latribune.fr
Vous êtes virés !
Les licenciements individuels sont moins spectaculaires que les collectifs mais font deux fois plus de victimes. L’isolement du licencié ouvre la porte aux abus.
Tout est allé très vite, à peine deux mois, le temps de respecter la procédure. Trois lettres d’avertissement, un entretien préalable au licenciement, et Philippe, cadre de 30 ans dans le tertiaire, s’est retrouvé dehors.
La SNPE veut supprimer 492 emplois
La Société nationale des poudres et explosifs (SNPE) a annoncé hier son intention de supprimer 492 emplois, dont 296 sur le site de Toulouse et 106 dans sa filiale Tolochimie, dix mois après l’explosion de l’usine AZF. A la suite de la catastrophe, qui avait fait 30 morts, le site avait été fermé par arrêté préfectoral. Vendredi dernier, le redémarrage de l’usine avait été autorisé par le préfet de région, à l’exception de toute activité liée à l’utilisation de phosgène. Mais 70 % de l’activité du site, qui produit notamment le carburant d’Ariane, était liée à ce gaz. Les syndicats ont souligné hier «la responsabilité» de l’Etat dans ces suppressions de postes. De son côté, la direction du groupe a demandé à l’Etat une aide de 450 millions d’euros pour financer le plan social. Hier, plusieurs dizaines de salariés ont manifesté à Toulouse contre une décision jugée «absurde» par les syndicats. «Notre usine n’était pas dangereuse et il n’y a aucune raison que la production de phosgène, auto risée ailleurs en France, soit désormais interdite à Toulouse», a déclaré Hubert Dandine, délégué CGT.
baisse de 5 % de l'impôt sur le revenu
Au terme d’un vif débat avec la gauche, l’Assemblée adopte la baisse de 5 % de l’impôt sur le revenu.
Alain Lambert, ministre délégué au budget, a annoncé par erreur qu’une hausse de 5 % serait accordée aux bénéficiaires non-imposables de la prime pour l’emploi.
Après la succession d’accrochages qui l’ont opposé au ministre des finances Francis Mer, Alain Lambert, ministre délégué au budget, a de nouveau trébuché, jeudi 18 juillet au soir, à l’occasion de la présentation de son collectif budgétaire devant les députés.
Le "gâchis", à Bayonne, de la fermeture de l'usine Ruwel
« Franchement, trois mois après, je trouve que le bilan n’est pas extraordinaire, constate Philippe Tricard, délégué CFDT des ex-salariés de Ruwel. Chacun d’entre nous va petit à petit s’en sortir. Mais il n’y a eu ni reconversion industrielle ni vraie solution sociale. »La filiale française du groupe allemand Ruwel, fabricant de circuits imprimés, a été mise en liquidation judiciaire le 8 avril 2002, un mois après son dépôt de bilan.
A Bayonne, le groupe employait 350 personnes.
Porte close pour 220 salariés au centre d'appels Euro-CRM
Samedi 26 juin, en arrivant sur leur lieu de travail, les salariés du centre d’appels téléphoniques Euro-CRM, au Kremlin-Bicêtre (Val-de-Marne), ont trouvé porte close, gardée par des vigiles. A peine avaient-ils appris, la veille, que leur activité était supprimée et qu’ils devaient se présenter dès le lundi suivant, soit à Amiens, soit à Paris en vue d’un transfert dans une société concurrente.
Au Sénat, le contrat-jeune prend un coup de libéralisme
L’esprit du projet de loi de Fillon, voté hier, a été dénaturé.
Comment calmer les ardeurs d’une majorité sénatoriale dopée par la victoire de la droite ? C’était hier après-midi la principale préoccupation de François Fillon, qui défendait son projet de «contrat-jeune» au Sénat. Le ministre des Affaires sociales et du Travail a profité de l’occasion pour annoncer que l’assouplissement des 35 heures et l’harmonisation des Smic feraient l’objet d’un texte en octobre. Puis il a défendu son projet, qui propose d’exonérer totalement de charges pendant deux ans (partiellement la troisième année) les PME qui embaucheront des jeunes de 16 à 22 ans peu qualifiés.