Le ministre des Affaires sociales a confirmé mardi son intention de suspendre les articles de la loi de modernisation sociale qui allongent les délais en matière de licenciements économiques. Il propose un compte individuel de formation
Année : 2002
Projet de loi sur les restructurations
En choisissant de donner la possibilité pour un accord d’entreprise de faire échec au code du travail, le gouvernement ouvre une grande brèche dans le droit social français et dans l’accord des partenaires sociaux sur les voies et moyens de la négociation collective. Certes à titre expérimental, cette disposition est la porte ouverte à de graves dérives et la remise en cause inévitable de la notion d’ordre public social, pilier du droit. Le fait que l’accord doive être majoritaire ne réduira pas le risque, sauf dans les entreprises où s’exerce la pluralisme dans le cadre d’une véritable liberté syndicale.
Une délégation de la CGT doit rencontrer le MEDEF aujourd'hui
Une délégation de la CGT, conduite par Bernard THIBAULT et composée de Maryse DUMAS, Jacqueline LAZARRE et Jean-Christophe LE DUIGOU, doit rencontrer le MEDEF jeudi 24 octobre 2002 à 9 heures.
Si pour le MEDEF il s’agit de faire le point sur les questions sociales, pour la CGT l’efficacité de cette rencontre s’appréciera en fonction des négociations concrètes qu’elle est susceptible d’ouvrir pour répondre aux revendications sociales des salariés.
Loi Fillon: la piqûre de rappel social des sénateurs
Le Sénat pourrait-il jouer les «monsieur bons offices» entre le gouvernement et les syndicats ? Lors de l’examen à l’Assemblée de la loi Fillon, réduisant la portée des 35 heures (adoptée en première lecture le 15 octobre), le gouvernement avait accepté un amendement UDF assimilant l’astreinte à du temps de travail. Hier, c’était au tour du Sénat de commencer à débattre du texte. Et derrière les proclamations de principe, les sénateurs n’ont pas résisté au plaisir de donner une petite leçon de dialogue et de droit social au gouvernement.
Compte individuel de formation : François Fillon écrit aux partenaires sociaux
Le ministre des Affaires sociales, François Fillon, a annoncé qu’il avait écrit aux partenaires sociaux pour leur demander de mettre en oeuvre, par la négociation, un compte individuel de formation, afin d’aider notamment les salariés à faire face aux plans sociaux.
« J’ai écrit à l’ensemble des partenaires sociaux pour leur demander, par la négociation, de mettre en oeuvre un dispositif qui permettra de doter chaque Français d’un compte individuel de formation professionnelle », a déclaré le ministre devant les députés, au cours de la séance des questions au gouvernement.
Mouvement de grève du personnel des plates-formes sucrières
Entre planteurs et opérateurs du CTICS (Centre technique interprofessionnel de la canne et du sucre), ça n’est pas toujours le grand amour. D’où le mouvement de grève lancé par ces derniers hier matin afin de dénoncer les insultes, provocations et pressions de toutes sortes dont ils seraient quotidiennement victimes.
La CES veut inscrire l'Europe sociale dans le marbre
La Confédération européenne des syndicats vient d’élaborer sa contribution à destination de la Convention pour l’avenir de L’Europe.
Le feu est vert pour l’adhésion de dix nouveaux pays à partir de 2004. Cette décision de la Commission européenne est heureuse. Elle a le mérite de focaliser l’attention sur le débat central qu’est l’avenir du projet européen. Car pour l’heure, la Convention, présidée par Valéry Giscard d’Estaing, se charge depuis près de huit mois de préparer l’architecture d’un texte constitutionnel.
Europe : Les politiques de l'emploi en question
Selon une étude, les mesures de lutte contre le chômage, qui continuent de s’articuler autour de la modération salariale et de la flexibilité du marché du travail, ont montré leurs limites.
La modération salariale, la flexibilité du marché du travail et la lutte contre la désincitation au travail ont dominé et continuent de dominer les politiques de l’emploi en Europe en dépit de la dégradation de la conjoncture économique. Ce constat émane d’une étude publiée hier par l’IRES (Institut de recherches économiques et sociales) portant sur huit pays européens (la France ne fait pas partie de cette étude).
le droit et la jurisprudence enfin accessibles en ligne gratuitement
Nul n’est censé ignorer la loi. Pour le salarié, l’accès au droit social, à sa jurisprudence et aux conventions collectives de sa branche est loin d’être évident. Certes, chaque entreprise doit permettre à ses équipes d’accéder à l’accord collectif qu’elle applique, mais il faut généralement formuler la demande pour accéder au document.
Les patrons de PME confiants dans la politique de Raffarin
Selon le baromètre mensuel « La Tribune »-Crédit Lyonnais-Radio Classique, les dirigeants de PME apprécient la politique du gouvernement en faveur de la création et de la transmission d’entreprise, et leur moral se redresse.
Ils résistent au pessimisme qui affecte les grandes entreprises. Et s’estiment moins touchés par le ralentissement économique mondial. Le bâtiment profite des bas taux d’intérêt.
Le long retour vers l'emploi
RECLASSEMENT.— La crise qui a conduit de nombreuses entreprises à « dégraisser » ou à fermer va s’amplifiant au point que le gouvernement a nommé un Monsieur Reclassements. Comment cela se vit-il sur le terrain ? L’exemple à Bordeaux avec CBSA.
Plans sociaux : Assouplissement des licenciements
Le gouvernement prévoit de suspendre plusieurs dispositions de la loi de modernisation sociale. Un projet auquel s’opposent les syndicats car il permettra aux entreprises de se séparer plus facilement de leurs salariés.
Après avoir vidé de son contenu la loi sur les 35 heures, le gouvernement a décidé de s’attaquer à la loi de modernisation sociale (LMS). A nouveau l’annonce médiatique précède les concertations sociales. Vendredi prochain, le ministre du Travail, M. Fillon soumettra à l’avis des syndicats et du patronat, un projet de loi de trois articles suspendant sept dispositions de la législation votée en janvier dernier. Ce qui permettra aux entreprises de jouir d’une plus grande liberté de mouvement lors des licenciements collectifs.