Le gouvernement, comme M. Fillon l’a encore rappelé hier, va engager le grand débat sur l’avenir des retraites et sur les moyens de consolider notre régime par répartition à partir du début de l’année prochaine. Mais en attendant, il faut convaincre l’opinion publique de la nécessité de revoir l’ensemble du système de retraite pour mieux ensuite faire admettre ses propositions. À l’heure actuelle, l’allongement de la durée de cotisations pour tous les salariés (public et privé) doublée ou non d’une hausse des cotisations et le recul de l’âge de départ à la retraite sembleraient les hypothèses privilégiées par le gouvernement. Des pistes de travail qui sont diversement reçues par les syndicats.
Au journal La Croix, François Chérèque, secrétaire général de la CFDT, a déclaré aujourd’hui que son syndicat evendique la garantie d’un niveau élevé et durable de retraite. Avec un impératif: permettre à ceux qui ont cotisé 40 ans de partir même s’ils nont pas 60 ans. FO et la CGT réclament 37,5 ans pour tous les salariés du privés comme du public. Pour le leader de FO, l’allongement des cotisations des salariés n’est pas sérieux alors que le pays compte plus de deux millions de chômeurs. Sur France 2 hier, il s’est une nouvelle fois opposé à la remise en cause du droit à la retraite pleine et entière à 60 ans qui se profile derrière ces pistes de travail. Il revendique une meilleure affectation des richesses produites. Alors que, ces dernières années, elles sont allées prioritairement au capital, sous forme de profits ou d’allégements de charge, elles pourraient revenir au travail, sous forme de retraites.
source : FO