Ce dernier a d’ailleurs rencontré les grévistes, hier après midi sur le site tonnerrois, où Maurice Pianon, conseiller général de Tonnerre, s’était également rendu dimanche. A la préfecture, la délégation était composée de Béatrice Sylvain, secrétaire de l’Union départementale FO, Roger Guinebert (FO Steli), et de quatre salariées de l’entreprise.
La délégation a notamment demandé l’intervention des représentants de l’Etat auprès de la direction du groupe Thomson, afin que l’un de ses membres se rende au moins dans l’Yonne, sinon à Tonnerre, pour négocier et écouter les revendications des salariés. « Nous avons obtenu la venue, ce mardi à 15 h 30, du directeur des ressources humaines du groupe Thomson au niveau mondial », indiquait Michel Rendonnet, responsable FO à Steli. La réunion doit avoir lieu à la préfecture.
Entrées des véhicules bloquées
Les salariés déplorent le manque de visibilité, à court terme, sur l’avenir de l’entreprise Aucune information n’est donnée quant à la charge de travail pour 2003, après de nombreux départs et périodes de chômage partiel. Un plan social portant sur le départ de 130 personnes leur a été notifié récemment. 80 de ces salariés seraient repris par des filiales du groupe Roy, dont la filiale Roysol est déjà installée dans des locaux de Steli. Plusieurs dizaines d’autres personnes pourraient intégrer l’agence d’auxiliaire de vie Canêge. Les revendications portent notamment sur les conditions de départ. Hier matin, sur l’un des deux piquets de grève bloquant les entrées du site, Alain Roy, P-DG du groupe Roy, annonçait avoir « déposé plainte auprès de la gendarmerie », estimant être « pris en otage par les syndicats et les salariés de Steli qui, en bloquant l’entrée des camions, nous empêche de décharger la marchandise ». Cette situation « remet en cause la reprise de 80 salariés par notre groupe », ajoutait le P-DG.
Christian François, secrétaire du comité d’entreprise de Steli et délégué CGT, indiquait hier matin : « L’entrée du site est effectivement bloquée en ce qui concerne l’entrée des véhicules. Mais les salariés qui travaillent dans les entreprises qui y sont implantées peuvent s’y rendre à pied. » Il a ajouté qu’outre le blocus des entrées, « l’usine est occupée 24 heures sur 24 depuis vendredi soir ».
source : www.lyonne-republicaine.fr