« On n’a plus rien à perdre », se lamentait une ouvrière. D’autres renchérissaient : « On a peur du chômage au mois de janvier. On n’a rien derrière. On voudrait que ça se termine. C’est l’angoisse ». « Ça fait des mois que ça dure, autant qu’on arrête tout de suite ». A l’appréhension s’ajoute le découragement. « Ça sert à quoi qu’on travaille ? » s’interroge une salariée.
Christian François, secrétaire du CE et délégué CGT, résume les doléances : « La direction devrait nous dire franchement quand ils vont arrêter ». Michel Rendonnet, délégué syndical FO, souligne : « L’ambiance est intolérable. Il y a des gens qui sont à bout ». Les deux délégués syndicaux ont obtenu une entrevue dans l’après-midi avec Pascal Wissen, directeur de Steli. Ils n’ont pas obtenu de réponse à la question qui ronge le moral du personnel, à savoir si et quand la fermeture du site est programmée. Pascal Wissen a, en revanche, proposé la relance des négociations ce jeudi à 10 heures.
Les syndicats espèrent faire accepter leurs propositions à la direction. Ces propositions tiennent essentiellement dans le montant des primes de départ. 10 000 euros par salarié auxquels s’ajouteraient 10 000 euros aux personnes qui ont au moins cinq ans et 5 000 euros supplémentaires par tranche de cinq ans d’ancienneté.
En attendant la reprise des négociations, les salariés entendent continuer leur mouvement de grève et dans le même temps le blocage de la route de Tanlay devant l’entreprise.
source : www.lyonne-republicaine.fr