Que le retour soit anticipé ou non, il est nécessaire que l’employeur soit avisé de ses intentions suffisamment à l’avance pour s’organiser, en fonction de son retour éventuel ou de son non-retour. Dans votre cas, en vous laissant dans l’ignorance d’un retour anticipé ou retardé du fait d’une reconduction du congé pour une année supplémentaire, et malgré l’absence d’une confirmation verbale ou écrite de son retour au bout d’un an, vous aviez toutes les raisons de penser que votre employée allait revenir au bout de l’année d’absence annoncée. Cependant, quinze jours après la date présumée de retour, elle est toujours absente. Juridiquement, dans le cadre d’un contrat de travail à durée indéterminée, le licenciement, pour être valable, doit être motivé par une faute du salarié ou par une cause réelle et sérieuse. Le fait de ne pas reprendre son travail sans motif est bien souvent considéré par les juges comme étant une faute grave justifiant le licenciement. Si vous considérez qu’il y a eu faute grave, vous ne lui devrez ni indemnité de licenciement ni préavis. Vous devrez cependant la convoquer à un entretien préalable, par lettre recommandée avec accusé de réception, l’informant que vous envisagez un licenciement, en respectant un délai minimal de cinq jours ouvrables, entre la réception de la lettre et la date de l’entretien. Vous devrez ensuite lui notifier ce licenciement au moins un jour franc après la date de l’entretien, toujours en recommandé avec accusé de réception, en énonçant les motifs du licenciement.