COMITE D'ENTREPRISE

Le gouvernement lève le voile sur ses intentions

La sortie du ministre a été vivement critiquée par les syndicats qui y voient une manoeuvre à peine voilée visant à court-circuiter le dialogue social et à rejeter au préalable tout autre alternative à l’allongement de la durée de cotisation ou au recul de l’âge de départ à la retraite. Ainsi, FO a réagi hier dans un communiqué en dénonçant la volonté du ministre d’anticiper “sur le débat sur les retraites” et de “conditionner l’opinion publique”. Pour la confédération, qui milite “pour le retour au 37 et demie pour tous”, prétendre que “les préretraites sont une catastrophe” pour l’économie “c’est méconnaître les conditions dans lesquelles les salariés quittent l’entreprise avant 60 ans, (…) victimes de plans sociaux ou de licenciements” et “lorsqu’ils partent volontairement, c’est qu’ils sont usés par le travail”. Selon Jean-Christophe le Duigou, chargé des retraites à la CGT, c’est clair “le gouvernement a déjà fait ses choix” dont “l’allongement de la durée de cotisation est l’orientation officielle”. Dans un entretien aujourd’hui au quotidien Le Parisien, il dénonce “un coup de plus porté à la crédibilité du dialogue social mis en avant par le gouvernement”. C’est pourquoi, les syndicats comptent mobiliser les salariés contre les projets gouvernementaux en gestation.

Si la CGT réfléchit pour l’heure aux “conditions d’une mobilisation nationale concernant l’avenir des retraites”, FO, dans la nécessaire solidarité entre le public et le privé, a pour sa part déjà “initié une grande journée d’action et de revendications pour le 26 novembre” prochain, y compris sur les retraites. Le rapport de force avec le gouvernement a bel et bien commencé.

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