COMITE D'ENTREPRISE

PME/TPE : développer un syndicalisme de proximité

« On constate un renouveau militant, avec la présence plus marquée de jeunes et de femmes », se félicite Jacques Rastoul, délégué confédéral pour les PME.
Soixante-deux personnes se sont donc rassemblées à Draveil sur le thème : « Communiquer dans le grand monde des petites entreprises pour rendre accessibles les droits syndicaux et favoriser la syndicalisation ». Un programme dense, dont une large partie a été consacrée à l’échange d’expériences innovantes en matière de revendications, de développement et d’organisation collective. « On peut construire un syndicalisme dans les PME/TPE si l’on va vers les salariés. En conseillant sur les risques professionnels, sur les droits, etc. Il faut valoriser ce qui est de l’ordre de la proximité, de l’écoute. Car dans ce milieu des petites entreprises, la personnalisation des rapports est très forte », explique Jacques Rastoul. Et de citer l’expérience menée dans le secteur de l’aide à domicile en milieu rural en Ile-et-Vilaine, avec la mise en place de sept lieux d’échanges locaux, et pris en charge par les adhérents. Ce « dispositif » devrait bientôt être complété par la création de commissions paritaires locales.

Des droits équivalents. Les débats ont également permis « d’avoir des éclairages sur les droits sociaux que les uns et les autres essayent de mettre en place. Car il nous faut construire des droits, sinon égaux, au moins équivalents à ceux qui existent dans les grandes entreprises ». Un thème brûlant au moment même où les mesures gouvernementales sur les 35 heures risquent d’accentuer les inégalités entre salariés des grandes et des petites structures … « Il s’agit de produire des droits sociaux adaptés aux salariés des PME, mais qui servent au développement syndical, insiste Jacques Rastoul. Cette rencontre nationale est au coeur du challenge pour atteindre et dépasser les 1,2 millions d’adhérents. Aujourd’hui, l’emploi se développe surtout dans les PME/PMI, particulièrement dans les services. Il faut donc investir largement le champ de ces entreprises ». Sur le terrain, les équipes partagent visiblement cette ambition.

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