Faux, rétorque le groupe qui a l’intention de « transformer le centre de recherches de Romainville en parc technologique et de supprimer de 300 à 400 emplois, sans licenciement ». Des transferts sont d’ores et déjà prévus vers les sites de Vitry et d’Antony (Hauts-de-Seine). Les salariés en âge de prendre leur retraite ne seront pas remplacés. « La direction a annoncé des externalisations, notamment aux Etats-Unis, de certaines activités comme la recherche de médicaments anti-infectieux ou ceux liés à la maladie de Parkinson. En revanche, ils vont se recentrer sur les produits de lutte contre le cancer, comme le Taxotère, à forte valeur ajoutée », explique Thierry Bodin, statisticien et délégué CGT à Romainville.
« Une question d’intérêt national » La direction générale d’Aventis évoquait de son côté la création d’une « entité de recherche indépendante qui continuera à travailler sur des produits anti-infectieux, à l’image de ce qui a déjà été fait pour les maladies de l’os. Ces deux pôles resteront à Romainville ainsi que toute la production », précisait-on. Pour Josiane Schiavi, de la CGT, c’est « une question d’intérêt national » qui touche « non seulement l’emploi et la recherche mais, au-delà, la santé publique » : « Une commission régionale va ouvrir une enquête pour demander des comptes à Aventis et savoir où sont passés les fonds publics dont le groupe a bénéficié. Nous avons interpellé le Premier ministre, la semaine dernière. Il faut que le gouvernement prenne position sur le désengagement d’Aventis de la recherche en France. »
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