Le directeur du site de Bassou figure sur la liste
La liste des personnes licenciables comporte 37 noms : 23 ouvriers de productions, quatre animatrices d’équipe, quatre ouvriers de services annexes, trois employés administratifs, trois agents de maîtrise ou cadres. Le directeur du site de production, René Kuhn, figure parmi eux. Il n’a pas souhaité s’exprimer dans nos colonnes, pour l’instant. Le délégués du personnel, eux, ont à dire sur cette liste.
« Au sein des licenciables, il y a des gens qui ont travaillé pendant plus de trente ans chez Billot, qui ont le plus de savoir-faire. A contrario, des personnes embauchées récemment ne seront pas licenciées. La direction n’a pas tenu compte des critères qu’elle a elle-même définis », affirment des membres du CE.
« Ces critères sont basés, entres autres, sur la situation familiale, la polyvalence et la compétence professionnelle. Comment la direction de la Française de gastronomie peut-elle évaluer la compétence professionnelle, alors qu’elle n’a presque jamais mis les pieds dans les ateliers ? »
« Nous n’avons fait qu’appliquer les critères définis dans le plan de sauvegarde de l’emploi, rétorque Jean-Louis Muller, P-DG de la Française de gastronomie. Les règles en la matière sont très strictes. Ces critères sont contrôlés par la Direction départementale du travail et de l’emploi. Le comité d’entreprise avait refusé de se prononcer dessus, alors qu’il avait demandé que les évaluations professionnelles soient faites par le directeur du site. »
Dispenses de travail pour certains employés
Les employés licenciables recevront leur lettre de licenciement vers le 21 octobre. La majorité d’entre eux auront un préavis de deux mois. Le délai sera allongé pour les quelques employés protégés, tels les délégués du personnel.
Dans l’immédiat, le CE demande à la direction des dispenses de travail pour certains employés. « Beaucoup ne peuvent plus travailler. Ils sont nerveusement usés. »
« J’ai donné mon accord pour que ces personnes ne travaillent pas aujourd’hui. Je conçois tout a fait qu’elles soient affectées, a indiqué, hier, Jean-Louis Muller. Ensuite, si des personnes ne sont pas aptes à travailler, elles pourront bénéficier de dispenses de leur médecin. »